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 La Marne.

M. F. 16, prélevée sur la 3e armée et commandée par le capitaine Mauger-Devarennes rejoint la 6ème Armée du Commandanr Mounoury à fin août 1914.

Au moment où le capitaine Bellenger prit à Creil la direction du service, les escadrilles 15 et 16 venaient de recevoir ordre de se replier sur Persan-Beaumont. Les appareils et autos restant au terrain d'atterrissage à Creil furent immédiatement utilisés par le chef du service pour s'orienter sur l'ensemble de la situation (troupes ennemies et amies).

Le 2 septembre, le P. C. du générai Maunoury et le terrain d 'atterrissage furent reportés à Ecouen. Pendant l'exécution de ce mouvement et après son achèvement, une série de reconnaissances, lancées dans le secteur Ecouen-Beauvais-Amiens- Noyon-Verberie-Ecouen surveillaient les colonnes allemandes. L'ensemble de ces reconnaissances montrait que le 2, dans l'après-midi, le gros de l'armée von Kluck atteignait l'Oise, de Verberie à Pont-Sainte-Maxence, couvert par ses éléments avancés sur le Thérain, vers Senilis et vers Crépy. Le léger infléchissement que ces renseignements décelaient dans la direction de marche de la lre armée allemande fut peu remarqué et expliqué par des raisons purement tactiques.

Le 3 septembre, trois séries de reconnaissances furent lancées: au lever du jour, entre 11 heures et 12 heures, — vers 16 heures.

Les reconnaissances du matin découvrirent toute une série de bivouacs de division à proximité de la route Nanteuil-Crépy et de la route Senlis-Verberie. L'une de ces reconnaissances (pilote: lieutenant Prot; observateur: lieutenant Hugel), partie vers 8 heures, vit même les colonnes alilemandes déboucher de Nanteuil-sur-Sennevière et de Lévignen-sur-Betz. Malheureusement, cette reconnaissance ayant reçu ordre d'atterrir au retour à Tremblay-les-Gonesse, où devait se porter dans la matinée le P. C. du général Maunoury, — mouvement contremandé avant exécution, — les renseignements ci-dessus s'en trouvèrent retardés et ne parvinrent qu 'après le départ de la deuxième série de reconnaissances.

Cette deuxième série (pilotes: lieutenant Cesari, adjudant Mouillières, sergents Jaguenaud et Prudhommeaux) avait pour mission de surveiller les bivouacs reconnus au lever du jour, de les bombarder (projectiles explosifs de 155 munis d'un système d'amorçage particulier), et, le cas échéant, de relever le mouvement des colonnes parties de ces bivouacs. Les quatre reconnaissances trouvèrent de longues colonnes de toutes armes (15 à 16 kilomètres de long) en marche vers le Sud-Est, la queue encore arrêtée aux bivouacs reconnus le matin.

Ces renseignements furent aussitôt portés à Ecouen, au commandant Dutilleul, chef du 2e bureau de la 6e armée, et confirmés verbalement par les pilotes eux-mêmes à cet officier.

Les mêmes renseignements furent communiqués par le chef du service aéronautique à l'officier de liaison de l'armée britannique qui en prit note avant de regagner son armée et à un officier du G. M. P. venu en liaison. Ce dernier officier parut particulièrement intéressé par la colonne de droite allemande en marche de Nanteuil sur Brégy et Etrepilly, — colonne dont le mouvement attestait, disait-il, les progrès de l'investissement de Paris.

La troisième série de reconnaissances, lancées vers 16 heures, ne donna lieu à rien de particulier si ce n'est que le lieutenant Beusser, chargé d'observer le front en fin de journée, constata le déplacement, vers le Sud, d'une série de colonnes sur les routes Persan-Beaumont à Presles, Creil à Luzarches, Senlis à Survilliers, Pontaine- les-Corps-Nus à Othis, — une partie des troupes ainsi vues paraissant se grouper au bivouac sur la transversale Asnières-Survilliers. Ces mouvements signalés au 2 bureau de la 6e armée firent craindre pour la nuit une attaque qui n'eut pas lieu.

Le 4 septembre, au matin, de nouvelles reconnaissances furent exécutées; les unes constatèrent la continuation du mouvement vers le Sud-Est de l'armée von Kluck; la reconnaissance du front signala que les troupes laissées sur la transversale Asnières-Survilliers se dirigeaient vers l'Est en suivant cette transversale.

Ainsi, non seulement le gros de l'armée von Kluck marchait vers le Sud-Est, mais les troupes poussées d'abord au Sud pour masquer et couvrir ce mouvement prenaient elles-mêmes la suite du gros en dégageant le secteur Nord de Paris.

Le rôle de l'aviation de la 6e armée dans la bataille de l'Ourcq ne s'arrête pas là. Elle a continué à suivre, les 4 et 5 septembre, la progression de la 1re armée allemande au Sud de la Marne, signalé son demi-tour le 6 au matin, poussé pendant la bataille des reconnaissances jusqu'à Noyon, Chauny, Soissons, Fismes, pour chercher les réserves stratégiques des armées allemandes; elle est intervenue dans le combat même pour signaler à l'artillerie française les emplacements des batteries lourdes allemandes.

Mais ces faits concernent la bataille elle-même et sont postérieurs à la décision de la livrer prise par notre haut commandement.

"L'Illustration" no. 4044 du 4 septembre 1920 

Journal d'Emile Prot

Le 30 août le capitaine Mauger Devarenne envoie le lieutenant Prot en reconnaissance à Lassigny-Noyon.
Départ à 17h
Retour à 18h
Rencontre des troupes amies entre Corbeaulieu et Noyon.
Le 31 août
Reconnaissance Creil -Montdidier -Boves -Breteuil -Clermont
Départ 9h
Retour 11h
Altitude 2100mètres
Croisé en l'air un D.F.V. quittant son terrain à Montdidier.
1er septembre
Stationnement à Creil avec la Rep 15
Brouillarde le matin
A 11 heures départ des deux escadrilles pour Persan-Beaumont
A 14heures je m'apprète à prendre mon départ le dernier.
Le capitaine Bellenger arrive avec le lieutenant Hugel et m'envoie avec cet officier en reconnaissance à Montdidier, retour par Saint-Just
Retour à Persan-Beaumont à 15 heures.
Altitude 1700 mètres
D'autres reconnaissances ont été faites par les deux escadrilles pendant ma reconnaissance.
Les deux escadrilles se transportent le matin de Presan à Ecouen où est l'E.M. de la VIème armée.
Les sergents Mouillières et Prudhommeau vont lancer chacun un obus de 155
¨Je pars à 8 heures avec le lieutenant Hugel sur l'itinéraire Dammartin en Goële. Nanteuil le Haudouin, Crepy en Valois, Beze Saint Souplet
Départ 8 heures
Retour 10h 10
Altitude 1950 mètres.
Détail de la reconnaissance
Départ à 8 heures par temps très beau. Je suis la route Gonnesse, Dammartin, Manteuil, pensant y retrouver les avant-gardes allemandes sigbnalées la veille comme s'étant arrétées à hauteur de Nanteuil le Haudouin.
A mon grand étonnement, je ne vois absolument personne sur cette route. A Manteuil premières troupes allemandes. Elles ont dépassé le village, mais près de la route de Bregy - Meaux. Les éclaireurs de pointe sont vers Senneviere. Encombrement  dans le village où une colonne est arretée pour liasser passer celles qui s'engagent sur la route de Senneviere.
Sur les routes Manteuil - Crepy, Manteuil - Levignes,  gros encombrement. Troupes au repos. Parcs de toutes sortes. Il semble qu'il y ait embouteillage; à Levignen, autre colonne dont la tête s'engage à Betz.
La vallée de l'ourq étant donnée à une autre reconnaissance je reviens par le même chemin et vérifie mes premières constatations.
Je reviens atterrir à Tremblay les Gonesses, P C du QG de la VIème armée.
En descendant d'avion, je dis à mon observateur: "Vous avez vu c'est curieux", voulant lui signaler par là ce qu'il y avait de curieux à voir l'armée allemande changer de direction. Il me répond: "Je vais faire mon rapport"
Les autres avions Farman étant encore à Ecouen, le capitaine Bellenger leur envoie l'ordre d'aller bombarder les rassemblements ennemis entre Nanteuil - Vaumoise, puis vient sur le terrain et me parle de ces rassemblements. Je lui dis alors que ce qu'il y a de plus intéressant c'est ce changement de direction des armées ennemies. Il me répond étonné que le lieutenant Hugel ne lui en a pas parlé. Je lui donne alors tous les détails et vais avec lui les donner au commandant d'artillerie Dutiilleul.
Cinq autres reconnaissances ( 2 Rep et 3 Farman) furent envoyés dans l'après-midi pour vérifier ce fait qui fut reconnu exact.
Le soit toute l'escadrille rejoint Vincennes ainsi que l'escadrille Rep 15.
Vendredi 4 septembre
Je pars en reconnaissance seul à 14 heures.
Itinéraire: Manteuil le Haudouin, Villers Cotterets, Betz.
Retour 16h 30
Altitude 2300 mètres
Les colonnes ennemies continuent à défiler devant la VIème armée qui lave son linge danstoutes les rivières de la région.
Je vais faire mon compte-rendu au Raincy.
Signalé une flanc-garde notée exactement sur une carte du premier au dernier homme. Le commandant Dutilleul me fait remarquer qu'il n'existe pas de flanc-garde de cette longueur.
Samedi 5 septembre
Les deux escadrilles continuent les reconnaissnces.
Dimanche 6 septembre.
Toute l'escadrille se transporte à Compans et fait ses reconnaissances.
L'après-midi la première demi-escadrille 16, dont je suis, va à Vincennes, le service de reconnaissance étant peu chargé ce jour là.
lunsi 7 septembre
Retour de la première demi-escadrille à Compans et reconnaissance.
Mardi 8 septembre
La deuxième demi-escadrille avec le lieutenant Cesari va au repos à Vincennes. Je pars de Compans en reconnaissance.
Itinéraire: Lkizy sur Ourcq, Vharly sur Marne et atterrissage au P.C. à Saint-Souppley.
Retour 9 heures
Altitude 2100 mètres
Je pars avec mon mécanicien, les observateurs n'étant pas encore réveillés. Observation à la jumelle d'ailleurs facile, l'avion bien réglé permettant de lacher les mains et d'observer.
Je suis mis à 15 heures à la disposition du 4ème corps dont je vais prendre les ordres où j'atteris sur un terrain occupé le matin par des fantassins boches.
Le commandant de l'artillerie me fait demander de rechercher où est la batterie de gros calibre qui tire sur ses troupes à l'est de Nanteuil. Je pars seul et vois la  batterie en position à l'intérieur de Betz. Suis poursuivi à deux reprises par un avion Taube.
Retour à Compans et à Vincennes.
Mercredi 9 septembre
Départ de la première demi-escadrille à midi de Vincennes pour Saint-Soufflet d'où on retourne le soir à Compans.
Les deux escadrilles MF et Rep passent la nuit sur le terrain de Compans et effectuent des reconnaissances
Manteuil est repris par l'ennemi.
Arrivée de l'escadrille Blériot commandée par le lieutenant Mortureux. Leurs roulottes ont été prises par l'ennemi.
Jeudi 10 septembre
Toute l'escadrille se transporte à Saint-Souflet. L'escadrille Rep 15 reste à Compans. Je pars à 14 heures en reconnaissance à Compiègne - Noyon - Chauny. Retour par Soisson
retour 16 heures 40
Altitude 2200 mètres
Objet de la reconnaissance: préciser l'endroit où l'armée ennemie en retraite s'est arretée et où se trouve sa gauche.
Cette reconnaissance. vue sa longueur, devait être faite par un Rep mais la demi-escadrille rep de service est restée à Compans.
Vendredi 11 septembre
Pluie
Samedi 12 septembre
Départ à 7 heurew des deux escadrilles et de trois avions Morane Saulnier (arrivés la veille) pour Villers-Cotterets.
Arrêt à Bargny par suite de la pluie
Arrivée à Villers Cotterets (terrain de Pisseleux) à 9 heures
Dimanche 13 septembre
A 2 heures du matin gros orage, les tentes sont enlevées. Deux avions sont abimés. Le seul intact, celui du caporal Prudhommeau, part à 14 heures en reconnaissance.
Lundi 14 septembre
Toute l'escadrille 16 se transporte à Vauciennes et s'installe sousles hangars de la sucrerie.
L'escadrille Rep et la demi escadrille M.S. restent à Pisseleux sous la tente.

JMO de la 6ème armée

Stationnement à Vauciennes 
Suit avec la 6ème armée la retraire des allemands

15 septembre
7 missions de reconnaissance
Caporal Touvet, Capitaine Balsan: Soissons, Vic s Aisne: 1h 20
Sergent Mouillières, capitaine Balsan: Compiègne, Noyon, Soissons: 1h 45
Caporal Touvet, lieutenant Thobie artillerie du 7ème Corps d'Armée: 1h 15
Lieuteant Cesari: artillerie du 4ème corps d'armée, 2 reconnaissances: 3h 35
Sergent Mouillières: artillerie du 4ème corps d'armée, 2 reconnaissances: 3h 35
Capitaine Mauger-Devarennes: Reconnaissance du Champ de bataille: 1h 30
Sergent Jaquenaud, capitaine Varaigne: Chauny: 2h

16 septembre
Lieutenant Prot: Reconnaissance Tracy le Mont: 1h
Sergent Jaquenaud: Reconnaissance Tracy le Mont: 1h
Lieutenant Prot, capitaine Secretain: Reconnaissance  Compiègne, Rebecourt, Noyon: 1h 15
Sergent Jaquenaud: 3 réglages de tir

17 septembre
Lieuteant Cesari: va à Tracy le Mont et retour: 2h
Sergent Mouillères: va à Tracy le Mont et retour: 2h
Lieuteant Cesari: recherche d'objectifs d'artillerie: 1h 30
Sergent Mouillères: essai de reconnaissance 1h 30
Caporal Touvet: va à Vic et retour: 1h 20
Caporal Touvet et lieutenant Thobie: reconnaissance d'artillerie: 1h 20

18 septembre
Lieutenant Prot: va à Tracy le Mont:et retour: 45mn
Sergent Jaquenaud: va àTracy le Mont:et retour: 45mn
Lieutenant Prot:Essai de Reconnaissance
SergentPrudhommeau va à Vic et retour: 45mn
SergentPrudhommeau  et lieutenant Thobie: service de l'artillerie: 1h 40

19 septembre et 20
Pas de vol. Pluie

21 septembre
Lieutenant Cesari, va à Montigny et retour: 1h 30
Sergent Mouillière, va à Montigny et retour: 1h 30
Caporal Touvet , va à Montigny et retour: 1h 30
Caporal Touvet et lieutenant Thobie: reconnaissance d'artillerie 1h 30

22 septembre
Lieutenant Prot va à Breuil et retour: 1h
Lieutenant Prot, capitaine Pascal, lieutenant Teillard: 2 reconnaissances d'artillerie: 2h 15
Sergent Jacquenaud va à Roucroy et retour: 35mn
Sergent Jacquenaud: 1 reconnaissance sur Noyon: 1h 10
Sergent Jacquenaud: 2 reconnaissances d'artillerie: 2h 5mn

 

Bombardement de Frescati

Antoine Cesari

Roger Prudhommeaux

Bulletin des Armées de la République, 15 août 1914

 

Détail de l'opération

 

Escadrille 1

Escadrille 2

Escadrille 3

Escadrille 4

Escadrille 5

Escadrille 6

Escadrille 7

Escadrille 8

Escadrille 9

Escadrille 10

Escadrille 11

Escadrille 12

Escadrille 13

Escadrille 14

Escadrille 15

Escadrille 16

Escadrille17

Escadrille 18

Escadrille 19

Escadrille 20

Escadrille 21

Escadrille 22

Escadrille 23

Escadrille 24

Escadrille 25