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Madon Georges


Né le: 28 juillet 1892
Mort le: 11 novembre 1924
Profession avant la mobilisation:
Passé à l'aviation le: 12 mars 1912
Brevet militaire le:
Parcours:
Affectations: Bl 30, N 38
Pilote

 Machaux Fernand    Machaux Fernand
 Machaux Fernand BL 30

 Machaux Fernand MF 44
 Machaux Fernand N 38

Madon, Georges.

Né le : 28 juillet 1892.

Mort le : 11 novembre 1924.

Profession avant la mobilisation : militaire.

Passé à l'aviation le : 12 mars 1912.

Brevet militaire en :1913.

Affectations : BL 30, N 38.

Pilote.

41 victoires, 64 combats non homologués.

Georges Madon nait le 28 juillet 1892 à Bizerte dans une famille assez aisée de colons tunisiens. Son enfance et son adolescence sont marquées par des crises de paludismes, au cours desquelles il doit abandonner sa scolarité mais dévore les revues parlant d’aviation qui devient sa passion. En 1911, arrachant à ses parents un séjour en France pour raisons de santé, il s’inscrit à l’école de pilotage Blériot d’Etampes et obtient son brevet de pilote civil à 19 ans. Participant à quelques meetings, il décide de s’engager dans l’armée pour devenir pilote militaire le 12 mars 1912.

P Bentresque

Portrait de Georges Madon avant-guerre

La discipline militaire le rebute et il doit patienter un an avant d’obtenir son brevet de pilote militaire, sur Blériot XI. Toujours assez indiscipliné, il est affecté à l’escadrille BL 10 de Belfort et le 11 mars 1914 il ne résiste pas au plaisir d’aller « narguer les Boches » en faisant des acrobaties au-dessus de l’Alsace allemande ! Il est puni de 30 jours de prison et se retrouve simple pilote de réserve quand éclate la guerre, d’où il est sorti fin septembre pour gagner la nouvelle escadrille BL 30, où il effectue ses premiers vols de guerre. Muté le 12 mars 1915 à l’escadrille MF 44 stationné dans les Vosges, il se pose par erreur en Suisse lors d’un vol de convoyage et se retrouve interné par les autorités helvétiques. Il finit par s’en évader et regagne la France le 27 décembre 1915.

Les autorités militaires ne lui font pas le meilleur accueil et le considèrent comme un déserteur en puissance. Il est affecté à une section de réglage d’artillerie à Verdun, puis part à Pau en mai 1916 se former au pilotage des avions de chasse Nieuport. Il en sort au mois de septembre suivant pour se retrouver affecté à l’escadrille N 38 stationnant au terrain de la Noblette, près de Mourmelon-le-Grand, où elle restera jusqu’au dernier été de la guerre. D’emblée, son caractère difficile lui vaut d’être rapidement peu considéré par ses camarades d’escadrille. Mais il ne tarde pas à s’y faire un nom et dès le 31 janvier 1917, il abat son 5e allemand homologué et est cité au communiqué.

De nombreuses victoires dont plus de la moitié ne seront pas homologuées, vont dès lors augmenter son score ce qui l’énerve au plus haut point dans ses mémoires où il se plaint de la facilité d’homologation dont jouissent les pilotes mieux en cour que lui. Ses succès aidant, il prend un grand ascendant sur ses camarades d’escadrilles et à la fin de l’année il fait peindre le fuselage de son SPAD entièrement en rouge, un appareil que les pilotes allemands du secteur de Reims vont redouter. Au début de l’année 1918 il emploie au combat un SPAD XII canon qu’il abandonne vite, puis au mois de mars devient

Thollon-Pommerol

officiellement le chef de son escadrille SPA 38. Il termine la guerre à sa tête avec 41 victoires officielles, soit le 4e as français de la guerre, et compte selon ses notes 64 succès non homologuées, un record en la matière.

Nommé capitaine à titre temporaire à l’armistice, Georges Madon est bardé de décorations et a une croix de guerre longue comme le bras. Mais la reconversion dans le civil sera difficile.

Après avoir tenté de monter une affaire d’aviation commerciale, il ouvre un garage à Paris puis en 1923 devient pilote d’essais à la société Simplex, mettant au point un avion sans queue qu’il ambitionne de faire participer à la coupe Deutch de la Meurthe. Mais un grave accident brise le prototype et Madon, sérieusement blessé, repart sur un nouveau projet visant à effectuer rien de moins qu’un tour du monde par une escadrille de trois chasseurs Gourdou, chacun étant entièrement peints d’une couleur du drapeau national. Il se réserve sans surprise le rouge… L’escadrille s’élance le 15 mars 1924 de Marseille mais le tour du monde, après une escale à Rome, s’achève à Pantelleria où deux avions sont victimes d’ennuis mécaniques qui les conduisent à se poser d’urgence. Si Madon parvient à poser son appareil sans dommages, celui de son équipier Emile Picard s’écrase et le pilote est très gravement brûlé, défiguré par les flammes. Madon s’installe alors dans sa Tunisie natale après l’accident et demande à être réintégré dans l’armée, ce qui lui est accordé au 4e groupe d’aviation d’Afrique au mois d’avril 1924. Son avion rouge stocké dans son hangar impressionne les mécaniciens locaux… Madon va connaître un 11 novembre fatal : survolant une cérémonie d’inauguration d’un monument dédié à Roland Garros, il est victime d’une vrille et s’écrase sur la terrasse d’un immeuble de Bizerte.

1 28 septembre 1916 N38 Fokker Reims
2 09 novembre 1916 N38 Fokker Somme-Py
3 17 novembre 1916 N38 Fokker Marvaux
4 10 décembre 1916 N38 LVG C Bois de Autry
5 31 janvier 1917 N38 Albatros Suippe
6 06 février 1917 N38 Rumpler Mesnil
7 15 février 1917 N38 Albatros C Ripont
8 18 mars 1917 N38 Bi-place Massiges
9 24 avril 1917 N38 Albatros C Cornilette
10 04 mai 1917 N38 EA Nogent l'Abbesse
11 13 mai 1917 N38 Albatros D Cote 304
12 20 mai 1917 N38 Bi-place
13 18 août 1917 N38 Bi-place Main de Massiges
14 22 août 1917 N38 Albatros C Nogent l'Abbesse
15 03 septembre 1917 N38 Albatros Nogent l'Abbesse
16 04 septembre 1917 N38 Scout Beine
17 24 octobre 1917 N38 Scout Passavant-en-Argonne
18 22 décembre 1917 N38 Scout Selles
19 23 décembre 1917 N38 Bi-place Tahure
20 04 janvier 1918 N38 Scout Pont Faverger
21 27 janvier 1918 N38 Bi-place Ville-sur-Tourbe
22 03 février 1918 N38 Scout Betheniville
23 03 février 1918 N38 Bi-place Caurel
24 09 mars 1918 N38 Bi-place Pont Faverger
25 09 mars 1918 N38 EA Pomacle
26 27 mai 1918 Spa38 EA Conde-sur-Suippes
27 27 mai 1918 Spa38 EA Conde-sur-Suippes
28 01 juin 1918 Spa38 Albatros Reims
29 01 juin 1918 Spa38 Albatros Betheny
30 01 juin 1918 Spa38 Ballon Reims-Epernay
31 02 juin 1918 Spa38 EA Reims
32 02 juin 1918 Spa38 EA Reims
33 06 juin 1918 Spa38 Bi-place Rosnay-Gueux
34 12 juin 1918 Spa38 Fokker Fismes
35 30 juin 1918 Spa38 Fokker DR.I Pont Faverger
36 01 juillet 1918 Spa38 Bi-place Breuil
37 17 juillet 1918 Spa38 Scout Main de Massiges
38 17 juillet 1918 Spa38 Scout Gueux
39 31 juillet 1918 Spa38 Fokker D.VII Lagery
40 11 août 1918 Spa38 Fokker D.VII Soissons
41 03 septembre 1918 Spa38 Scout Fismes

 

Biographie du capitaine Georges MADON

Né à BIZERTE le 28 juillet 1892, Georges Madon, atteint de paludisme, abandonne ses études à 15 ans.
Il découvre alors sa vocation aérienne à travers la lecture des journaux, fabrique divers modèles réduits, cerfs-volants, ainsi qu'une "aviette" constituée d'une bicyclette et d'un harnachement de draps.
Lassé du peu de succès de ses tentatives, guéri de ses crises paludéennes, il se consacre à la mécanique, réserve ses loisirs au sport et devient un véritable athlète.
Arrivé à PARIS en 1911, pour reprendre ses études, il obtient son brevet de pilote en 19 leçons, le 07 juin 1911 sur l'aérodrome Blériot d'ETAMPES : il a 19 ans.
Son projet de servir comme pilote dans l'armée turque avorté, il s'engage au 1er Régiment de Génie à VERSAILLES et devient... cuisinier !
Après de multiples demandes, il reçoit enfin l'ordre de rejoindre AVORD où il obtient son brevet de pilote militaire en quelques jours. Il bat en 1913 le record d'altitude avec passager avec un vol à 3800 m. Puni à maintes reprises pour acrobaties aériennes, alors interdites, il doit attendre la blessure d'un camarade pour effectuer comme volontaire une mission de reconnaissance aérienne et obtient le 10 août 1914 sa première citation pour l'importance des renseignements qu'il rapporte.
Il rejoint l'Escadrille Blériot 30 à SOISSONS où il poursuit ses missions de reconnaissance profonde dans les lignes allemandes et effectue des bombardements de nuit. Il obtient sa deuxième citation le 04 janvier 1915.
Le 05 avril 1915, regagnant le front sur un Maurice Farman, il s'égare dans le brouillard et est contraint d'atterrir en Suisse. Fait prisonnier, il s'évade après plusieurs tentatives et reprend sa place au combat.
Enfin, autorisé à entrer dans la chasse, il est affecté le 1er septembre 1916 à l'Escadrille 38 après un stage d'entraînement à PAU. Dès lors, les victoires se succèdent homologuées ou non. Sa vaillance et son dévouement exceptionnels, son audace et son habileté sont unanimement reconnus et consacrés. Le 31 janvier 1917, il vole sur SPAD. Il est promu sous-lieutenant le 22 août 1917 et combat inlassablement jusqu'à la fin de la première guerre mondiale. Il totalisera 41 victoires homologuées.
"Madon Georges Félix, lieutenant à titre temporaire (active) du Génie, pilote aviateur, officier d'élite, pilote de chasse d'une indomptable énergie, d'une bravoure héroïque et d'une suprême habileté. Toujours vainqueur au cours d'innombrables combats engagés sans souci du nombre des adversaires, ni de l'éloignement de nos lignes, jamais atteint, même d'une seule balle, grâce à la rapidité foudroyante de ses attaques, à la précision de ses manœuvres, à l'infaillibilité de son tir, meurtri parfois dans des chutes terribles, entraîne inlassablement, par son splendide exemple, l'escadrille qu'il commande et qu'il illustre chaque jour par de nouveaux exploits. Le 11 août 1918, il abat son 40ème avion ennemi. Une blessure. Chevalier de la Légion d'Honneur pour faits de guerre. Dix-neuf citations."
Le 11 Novembre 1924, alors qu'il célèbre par une démonstration magistrale, l'anniversaire de l'Armistice et l'inauguration d'un monument élevé à la gloire de Roland Garros, son avion, à très basse altitude, est victime d'une panne sèche.
Le capitaine Georges Madon s'écrase volontairement sur le toit d'une villa, suprême sacrifice, afin d'éviter la foule.

* d'après http://www.ba702.air.defense.gouv.fr

 

madon

Madon z

 Madon Georges   Madon Georges  Madon Georges

Accident du 12 septmbre 1916 avec l'observateur Marcel Astruc

. Machaux Fernand

* Citation à l'ordre du 1er groupe d'aviation, le 10 août 1914 : "Volontaire pour une mission délicate dans des circonstances difficiles"

* Citation n° 91 à l'ordre de l'armée, le 4 janvier 1915 : "A effectué de nombreuses sorties le soir du 12 au 26 décembre, restant en observation sur l'ennemi malgré son feu, jusqu'àprès la venue de la nuit et rentrant atterrir dans l'obscurité complète en vue de distinguer les lueurs des batteries ennemies ou des emplacements préparés non occupés."

* Citation n° 652 à l'ordre de l'armée le 7 octobre 1916 : "Pilote ancien d'une adresse et d'un entrain remarquables, en un mois, a livré de nombreux combats aériens dans lesquels il a fait preuve du plus bel allant. Le 28 septembre 1916, au cours d'une mission de protection, a abattu un Fokker dans ses lignes."

* Médaille Militaire et citation à l'ordre de l'armée le 27 novembre 1916 : "Sergent pilote, d'un entrain et d'un dévouement exceptionnel, dont l'habileté et l'audace se sont affirmées en maintes circonstances. Le 28 septembre 1916, a abattu un Fokker dans ses lignes. Le 9 novembre, après avoir livré trois combats, a abattu son deuxième avion; le lendemain, a attaqué un avion ennemi qui a paru sérieusement touché. Déjà trois fois cité à l'Ordre". La nomination ci-dessus comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec palmes.

* Citation n° 691 à l'ordre de l'armée le 3 janvier 1917 : "Pilote d'une vaillance et d'un entrain remarquables. le 17 novembre 1916, a abattu son 3ème avion ennemi; le 10 décembre, a abattu son 4ème adversaire qui est tombé en flammes dans ses lignes".

* Citation n° 715 à l'ordre de l'armée le 11 février 1917 : "Pilote hors ligne qui est pour les plus jeunes pilotes de son escadrille un exemple et un guide incomparable. Le 31 janvier a abattu dans nos lignes son 5ème avion ennemi. Le 1er février, au cours d'une reconnaissance périlleuse pour laquelle il s'était offert comme volontaire, est descendu à 100 mètres pour mitrailler un train et l'a contraint à s'arrêter ".

* Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'ordre de l'armée leu 5 mai 1917 : "Adjudant pilote, incomparable d'adresse et d'entrain. Après s'être distingué par son courage dans une escadrille de corps d'armée, donne depuis six mois, comme pilote de chasse, un merveilleux exemple d'audace, d'endurance et d'énergie. Le 17 mars 1917, ayant attaqué deux avions ennemis et mis en fuite l'un deux, a été, tandis qu'il poursuivait l'autre dans sa chute, victime d'une panne de moteur. Contraint d'atterrir dans les lignes allemandes, a réussi, grâce à son sang froid, a reprendre son vol après avoir mitraillé une troupe qui s'avançait vers lui. Le 18 mars au cours d'un combat avec deux avions ennemis, a abattu son 8e adversaire. Le 14 avril, a remporté sa 9ème victoire. Sept fois cité à l'Ordre."

* Citation à l'ordre de l'armée le juin 1917 : "Pilote dont l'entrain ne cesse d'être un exemple. les 4 et 13 mai 1917, a abattu ses 10ème et 11ème avions ennemis."

* Citation à l'ordre de l'armée le 6 août 1917 : "Le 20 mai 1917, a abattu son douxième avion. Le 2 juillet 1917, attaquant de très près un biplan allemand, emporté par son allant, est entré en collision brutale avec son adversaire qui tomba désemparé. Atteint lui-même gravement par le choc, a pu, après une chute vertigineuse, redresser partiellement son appareil, donnant une nouvelle preuve de son adresse et de son sang-froid exceptionnels. Fut blessé à l'atterrissage."

* Citation à l'ordre de l'armée le 7 septembre 1917 : "Le 18 et 22 août 1917, a abattu ses 13ème et 14ème avions ennemis. Le 3 septembre, a remporté sa quinzième victoire."

* Citation à l'ordre de l'armée le 7 novembre 1917 : "Exemple merveilleux d'adresse etv de courage. le 4 septembre et le 24 octobre 1917, a abattu ses 16ème et 17ème avions ennemis."

* Citation à l'ordre de l'armée le 30 décembre 1917 : "Attaquant, le 22 décembre 1917, un avion ennemi, l'a descendu en flammes. Le 23 décembre 1917, a abattu dans nos lignes son dix-neuvième adversaire."

* Citation à l'ordre de l'armée le 5 juin 1918 : "Le 9 mars 1918, a abattu ses 24ème et 25ème avions ennemis. Le 27 mars a remporté ses 26ème et 27ème victoires."

* Citation à l'ordre de l'armée le 14 juin 1918 : "du 1er au 2 juin 1918, a abattu cinq avions ennemis, totalisant ainsi trente-deux victoires."

* Citation à l'ordre de l'armée le 13 juillet 1918 : "A abattu ses 33ème, 34ème, 35ème et 36ème avions ennemis."

* Officier de la Légion d'Honneur le 3 septembre 1918 : "Officier d'élite, pilote de chasse d'une indomptable énergie, d'une bravoure héroïque et d'une suprême habileté. Toujours vainqueur au cours d'innombrables combats engagés sans souci du nombre des adversaires, ni de l'éloignement de nos lignes, jamais atteint, même d'une seule balle, grâce à la rapidité foudroyante de ses attaques, à la précision de ses manœuvres, à l'infaillibilité de son tir, meurtri parfois dans des chutes terribles, entraîne inlassablement, par son splendide exemple, l'escadrille qu'il commande et qu'il illustre chaque jour par de nouveaux exploits; le 11 août 1918, il abat son quarantième avion ennemi. Une blessure. Chevalier de la Légion d'Honneur pour faits de guerre. Dix-neuf citations."