Ehrlich, Jacques.
Né le : 5 octobre 1893 à Paris.
Mort le : 10 août 1953 à Paris.
Profession avant la mobilisation : militaire, engagé volontaire.
Passé à l'aviation le : 26 novembre 1916.
Brevet militaire le : 1er mai 1917.
Parcours : 107e infanterie.
Affectations : SPA 154.
19 victoires, 1 combat non homologué.
Jacques Louis Ehrlich naît le 8 octobre 1893 à Paris dans une famille de confession juive dont le père est artisan fabricant de chaussures. Le jeune homme décide de s’engager volontairement dans l’armée le 29 mai 1913 et se retrouve simple soldat au 18e régiment d’infanterie de Pau où il acquiert sans doute une passion pour l’aviation en contemplant les appareils décollant régulièrement des nombreux terrains d’aviation autour de la ville. Quand la guerre éclate, il est envoyé au front et passe près de deux années dans les tranchées, avant d’être muté en juillet 1916 dans un dépôt automobile, puis dans l’aviation en novembre 1916 où il s’est porté volontaire et où il intègre les écoles de pilotage. Il est affecté à la nouvelle escadrille N 154 à la création de celle-ci en juillet 1917.
C’est là qu’il fait la connaissance du futur grand as Michel Coiffard dont il devient l’équipier. Les débuts sont laborieux et Ehrlich est blessé par deux balles au bras gauche lors d’une attaque au sol conduite le 10 août 1917, blessure qui l’immobilisera jusqu’au 18 novembre suivant. Il sera alors promu sergent. Au mois de juin 1918, Coiffard l’entraîne dans ce qu’il voit comme un tremplin pour la gloire qu’il convoite : la chasse aux Drachen, les ballons captifs allemands fortement défendus par la DCA. Equipier fidèle, il obtient en collaboration avec son chef un nombre impressionnant de victoires à un rythme record : il remporte la première le 30 juin 1918 et sa 10e le 24 juillet ce qui lui vaut de passer au communiqué aux armées du 4 août 1918, étant promu au grade d’adjudant. Il confesse au journaliste Jacques Mortane être tétanisé par la peur lors de ces attaques et toucher du bois pour espérer éviter d’être touché par la DCA…
Le 18 septembre 1918, après avoir incendié son 18e Drachen (qui constitue sa 19e victoire, ayant en outre abattu un avion) il est descendu par des Fokker D.VII de protection et s’écrase dans les lignes allemandes où il est fait prisonnier, mais ne le reste pas longtemps car la fin des combats est proche et il est libéré le 17 novembre 1918 en apprenant la mort de son chef Coiffard tombé au combat à quelques jours de l’armistice.
Démobilisé en 1919, il va se lancer dans les affaires en suivant les traces de son père et devenir industriel dans la fabrication de chaussures. Il est décédé à Paris en 1953.
Jeune pilote qui, dès ses débuts dans l'aviation de chasse a donné la preuve d'une rare intrépidité. Par deux fois dans la même journée, a survolé et mitraillé les tranchées ennemies pendant une préparation d'attaque. Blessé grièvement de deux balles au bras, a eu l'énergie de ramener son appareil criblé de balles, d'éclats d'obus et gravement endommagé.
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1
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30 juin 1918
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SPA 154
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Drachen
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Beuvardes
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En collaboration avec S/Lt Coiffard et MdL Barbreau.
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2
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1er juillet 1918
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SPA 154
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Drachen
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Courmont
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En collaboration avec les S/Lt Coiffard, Gros, et Adj Petit.
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3
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5 juillet 1918
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SPA 154
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Drachen
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Sapicourt
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En collaboration avec S/Lt Coiffard et Adj Petit.
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Pilote de chasse d'une rare bravoure ; vient de remporter ses troisième et quatrième victoires en abattant avec d'autres pilotes de son escadrille un drachen et un avion ennemis.
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4
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12 juillet 1918
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SPA 154
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Albatros D
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Rosnay
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Avec les S/Lt Coiffard et Waddington.
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5
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15 juillet 1918
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SPA 154
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Drachen
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S. Le Charmel
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En collaboration avec les S/Lt Coiffard et Gros.
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6
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16 juillet 1918
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SPA 154
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Drachen
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Anthenay
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Pilote donnant à ses camarades le plus bel exemple d'entrain et de courage ; avec deux autres pilotes abat un drachen en flammes et, le lendemain, en incendie un autre en l'attaquant seul. Cinquième et sixième victoires.
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7
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17 juillet 1918
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SPA 154
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Drachen
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Moronvilliers
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En collaboration avec S/Lt Coiffard et Sgt Hubert.
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8
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17 juillet 1918
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SPA 154
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Drachen
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Moronvilliers
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En collaboration avec S/Lt Coiffard et Sgt Hubert.
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9
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18 juillet 1918
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SPA 154
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Drachen
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Forêt de Ris
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En collaboration avec S/Lt Coiffard.
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10
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24 juillet 1918
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SPA 154
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Drachen
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Pouillon
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11
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1er août 1918
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SPA 154
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Drachen
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N. Somme-Py
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En collaboration avec S/Lt Coiffard.
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12
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1er août 1918
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SPA 154
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Drachen
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N. Somme-Py
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En collaboration avec S/Lt Coiffard.
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13
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1er août 1918
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SPA 154
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Drachen
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N. Somme-Py
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En collaboration avec S/Lt Coiffard.
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Pilote de chasse remarquable, se signale par une audace et une ténacité exceptionnelle qui lui ont valu douze victoires en un mois. A incendié trois drachen en quelques minutes. Une blessure. Trois citations.
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14
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10 août 1918
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SPA 154
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Drachen
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Brimont
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15
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11 août 1918
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SPA 154
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Drachen
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Caurel-Beine
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En collaboration avec S/Lt Coiffard.
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16
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15 septembre 1918
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SPA 154
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Drachen
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Brimont
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En collaboration avec S/Lt Coiffard et Condemine.
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17
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15 septembre 1918
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SPA 154
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Drachen
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Cormicy
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En collaboration avec S/Lt Coiffard et Condemine.
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18
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15 septembre 1918
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SPA 154
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Drachen
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Gernicourt
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En collaboration avec S/Lt Coiffard et Condemine.
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19
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18 septembre 1918
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SPA 154
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Drachen
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Brimont
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Avec Adj Petit et Sgt Peillard.
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SPAD XIII n° 8351. La bande rouge est la marque de reconnaissance de l’escadrille SPA 154, qui n’a adopté son insigne d’escadrille, une grue, que vers les derniers mois de la guerre.
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