|
Bois d’Aische, Adolphe du. Né le : 17 mars 1874 à Bruxelles (Belgique). Mort le : 7 octobre 1958 à St Quay Portrieux (22). Profession avant la mobilisation : ingénieur. Passé à l'aviation le : 5 juillet 1915. Mécanicien. Brevet militaire le : 15 juillet 1916. Mitrailleur. 25 juin 1918. Pilote. Parcours : 4e, puis 131e et 89e infanterie. Affectation : F 71. 6 victoires, 6 combats non homologués. Adolphe, Aloïs de Gonzague, Marie, Hubert, Ghislain, du Bois d’Aische naît à Bruxelles le 17 mars 1874 au sein d’une famille de la noblesse wallonne. Jeune homme en conflit avec son père, il s’enfuit au Congo belge puis s’engage dans la Légion étrangère le 4 septembre 1904, au 1er étranger. Il y apprend l’allemand au contact d’autres légionnaires et obtient la nationalité française. Redevenu civil et marié, il exerce ensuite à Paris la profession d’ingénieur.
Quand la guerre éclate, il est mobilisé à 40 ans et sert aux 4e, 131e puis 89e régiment d’infanterie, est promu caporal et cité pour sa conduite au feu. Blessé au combat, il est transféré dans l’aviation comme mécanicien en juillet 1915 sur la base d’Avord. Il se porte volontaire pour rallier une unité combattante, et est affecté mitrailleur à la F 71 qui se bat à Verdun en avril 1916. Très vindicatif, il abat un biplace lors d’une mission de reconnaissance dès le 22 mai 1916. On l’affecte alors sur appareil d’escorte et il multiplie dès lors les combats mais ne peut se faire homologuer les appareils revendiqués. Il doit attendre 1917 et les combats du Chemin des Dames pour remporter son second succès le 2 juin à bord d‘un Sopwith, suivi d’un « doublé » le 24 juillet à bord d’un Dorand AR. Durant ce combat, son pilote le sergent Bétis, est grièvement blessé par le tir ennemi, et le Dorand s’écrase dans un champ. Du Bois d’Aische est indemne mais son pilote succombe. Ses 5e et 6e victoires tombent le 22 septembre alors qu’il vole sur un triplace Letord. As et décoré de la médaille militaire, il obtient comme faveur de passer pilote malgré ses 43 ans. Il part en école en octobre 1917 et sort breveté en septembre 1918 au terme d’un apprentissage plutôt laborieux. Blessé dans un accident en octobre 1918, il ne reçoit pas d’affectation opérationnelle avant l’armistice et est démobilisé. Il occupe alors diverses fonctions sur des aérodromes durant l’entre-deux guerres, à la base d’hydravions d’Ajaccio puis au Bourget, où il a de grandes responsabilités avant d’être « viré » suite à une algarade avec son ministre de tutelle. Quand survient la seconde guerre mondiale, il est retraité, à Saint Quay Portrieux en Bretagne, d’où est originaire son épouse. Il est interprète pour l’administration allemande et en profite pour avertir les résistants sur le point d’être arrêtés. Il est malheureusement découvert, et emprisonné en forteresse. Libéré en 1944, il revient à Saint Quay Portrieux, y est conseiller municipal et y décède le 7 octobre 1958 à l’âge de 84 ans.
![]() Victoires
Les ailes dans la bataille, p193-197 Article de La Guerre Aérienne Illustrée, 17 janvier 1918, p158
![]() AR 1
|