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Delorme, André.

Né le : 7 juin 1890 à Terrenoire (42).

Mort le : 14 janvier 1917 à Cuperly (51), accident aérien.

Profession avant la mobilisation : militaire.

Passé à l'aviation en : décembre 1914.

Brevet militaire le : 5 juin 1915.

Parcours : 22e puis 222e infanterie.

Affectations : C 56, N 38.

5 victoires, 6 combats non homologués.

André, Jean Delorme nait le 7 juin 1890 à Terrenoire, près de St-Etienne. Il vient d’un milieu modeste : son père travaille au chemin de fer, sa mère est ménagère. Il va très vite quitter l’école pour travailler comme mécanicien-tourneur. Mais il se distingue alors en devenant un « sportsman » passionné de vélo, remportant plusieurs courses cyclistes locales au point de se déclarer comme professionnel quand il est incorporé au service militaire en octobre 1911.

P. Guillermin

Il est alors affecté au 22e régiment d’infanterie où il est promu un an plus tard au grade de caporal. Le milieu militaire lui convient et il s’engage volontairement pour deux années au terme de son service en octobre 1913, date à laquelle il est promu sergent fourrier. Quand éclate la guerre au mois d’août 1914, il est en école d’aviation mais doit regagner son unité car les écoles sont fermées sur ordre du chef de l’aviation de l’époque qui pense que la guerre sera courte… En combattant avec son régiment en Lorraine il est blessé le 18 août 1914 d’une balle au mollet. Pendant sa convalescence il est muté le 25 septembre 1914 au 222e RI pour en assurer l’encadrement. Il est alors promu sergent-major le 7 octobre, puis adjudant le 6 novembre suivant tout en continuant d’être affecté sur le front près de Lunéville.

Toujours volontaire pour l’aviation, après un début de formation comme mitrailleur, il part en février 1915 en école de pilotage dont il sort breveté et affecté à l’escadrille C 56 à la fin juin 1915. Il y effectue ses premières missions sur Caudron G 3 puis G 4 : reconnaissance et bombardement. Plusieurs fois cité Delorme est promu sous-lieutenant en mars 1916.

Le 28 mai 1916 il obtient sa première victoire, contre un chasseur Fokker Eindecker. Il en remporte une seconde le 18 juin suivant au terme d’un combat contre trois Eindecker qui tuent son mitrailleur. Suprême récompense pour un pilote de bombardement, son nom est mentionné dans le communiqué aux armées du 24 juillet 1916, pour « une série de bombardements exécutés sur les gares tenues par l’ennemi ». Cet honneur lui vaut un court article dans la revue spécialisée de Jacques Mortane « La Guerre Aérienne Illustrée ».

Le 30 juillet 1916 : son Caudron G 4 est touché de plein fouet par un obus. Son observateur est indemne, mais ayant reçu un éclat dans l’épaule qui le blesse grièvement il est évacué en hôpital.

Peu après son retour de convalescence, fin septembre, il est muté à l’escadrille N 38 sur le terrain de la Noblette.

Sur Nieuport 17, il descend un Roland C dans les lignes allemandes le 26 novembre 1916, suivi d’un Halberstadt D le 21 décembre 1916. Deux semaines plus tard, le 5 janvier 1917, il remporte sa 5e victoire de manière spectaculaire en forçant un LVG C à se poser dans les lignes françaises près d’Auve où il est capturé avec son équipage.

Le communiqué aux armées du 7 janvier à l’occasion
de cette 5e victoire aérienne lui vaut plusieurs articles à la « une » des journaux nationaux. Meilleur pilote de son escadrille il se voit confier un des premiers SPAD dont il apprécie la solidité et la vitesse, mais préfère la maniabilité du Nieuport. C’est lors d’un exercice de tir sur cible au sol qu’il trouve la mort. Lors d’un piqué une de ses ailes se déforme et son appareil s’écrase au sol. Il est tué sur le coup


 

Delorme (André-Jean), pilote à l'escadrille C 56 : pilote d'une rare énergie. Le 25 janvier 1916 a accompli successivement deux missions photographiques importantes. Au cours de la première, l'avion a été sérieusement atteint, et au cours de la deuxième mis hors de service par des éclats d'obus. A exécuté cependant sa mission et combattu trois appareils allemands qui ont abandonné la lutte.

 

Delorme (André), adjudant à l'escadrille C 56, matricule 2863 : pilote d'une audace et d'un sang-froid remarquables. Prépare minutieusement et avec beaucoup d'initiative les missions qu'il exécute avec une énergie remarquable. Le 6 février 1916 est descendu à 700 mètres pour bombarder une gare importante où il a causé un incendie et une explosion. Son passager blessé, a volé plus d'une heure dans les nuages, complètement perdu en pays ennemi et a réussi, à bout d'essence, à atterrir dans nos lignes.

 

Delorme (André-Jean), adjudant, pilote à l'escadrille C 56 : pilote de valeur exceptionnelle. Le 29 février 1916, au cours d'une reconnaissance à longue portée, a engagé un combat rapproché avec trois avions de chasse ennemis. Son passager étant blessé, a continué la lutte en tirant lui-même avec une mitrailleuse de secours, tout en pilotant. Grâce à son adresse, a su décourager ses poursuivants et rentrer dans nos lignes (Ordre du 8 mars 1916)

1

28 mai 1916

C 56

Caudron G 4

Fokker E

Lignes allemandes

Avec Lt Edmond Barthe en observateur

Delorme (André-Jean), sous-lieutenant à l'escadrille C 56 : officier d'élite. S'est distingué par sa vaillante conduite dans l'infanterie pendant les combats du début de la campagne, au cours desquels il a été deux fois blessé. A fait preuve ensuite comme pilote en avion, des plus belles qualités de bravoure, de dévouement et d'audace. Le 28 mai 1916 après avoir exécuté un bombardement très loin en arrière des lignes, a été attaqué par un avion de chasse allemand, l’a abattu en flammes et est rentré à l'escadrille avec son appareil criblé de balles. Déjà médaillé militaire et deux fois cité à l'ordre de l'armée.

2

18 juin 1916

C 56

Caudron G 4

Fokker E

Amifontaine

Avec soldat Charles Jobelin en observateur (tué)

Delorme (André), sous-lieutenant pilote à l'escadrille C 56 : envoyé en reconnaissance le 18 juin 1916, a livré un premier combat à un Aviatik ennemi, l'a obligé à rebrousser chemin. Attaqué à 18 kilomètres en arrière des lignes par 3 Fokker ennemis qui le prenaient par derrière et de flanc, leur a vaillamment fait face en confiant les commandes de son appareil à son mitrailleur pour pouvoir se servir de la mitrailleuse arrière. Le mitrailleur étant mortellement blessé et tombé dans la carlingue, a repris les commandes de l'appareil et a continué à se battre. Deux des appareils ennemis ayant abandonné la lutte faute de munitions, a pu, tout en pilotant continuer à tirer derrière lui et abattre le dernier ennemi. Est rentré à l'escadrille son mitrailleur frappé à mort, ayant lui-même ses vêtements troués par balles, son appareil complètement criblé. Déjà cité quatre fois à l'ordre.

3

26 novembre 1916

N 38

Nieuport

Roland C

Lignes allemandes

 

4

21 décembre 1916

N 38

Nieuport

Halberstadt D

N. Orfeuil

 

Delorme (André), sous-lieutenant pilote à l'escadrille N 38 : officier pilote de haut mérite, faisant preuve d'une audace d'un entrain hors de pair. Le 21 décembre 1916, a attaqué trois avions de chasse ennemis en a abattu un et a mis les deux autres en fuite, (4e avion abattu), (ordre du 8 janvier 1917)

5

5 janvier 1917

N 38

Nieuport

LVG C

Auves

 

Delorme (André-Jean), sous-lieutenant pilote à l'escadrille N. 38, 2e groupe d’aviation : officier de haute valeur, qui s'est classé comme pilote de premier ordre pour sa vaillance et son audace, modèle d'entrain et de dévouement ; le 5 janvier 1917, a forcé son cinquième avion ennemi, à atterrir dans nos lignes. Le 14 janvier 1917, a trouvé une mort glorieuse au cours d'un exercice de combat. (Ordre du 20 janvier 1917.)  



 Delorme


 



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