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Delzenne, François. Né le : 16 mars 1887 à Coutiches (59). Mort le : 24 avril 1962 à Râches (59). Profession avant la mobilisation : militaire. Passé à l'aviation le : 10 décembre 1915. Brevet militaire le : 19 avril 1916. Parcours : 102e puis 106e artillerie lourde. Affectations : moniteur à Avord, SPA 88. 7 victoires.
François Delzenne naît dans un milieu très modeste le 16 mars 1887 à Coutiches, un village du Nord où ses parents sont journaliers. Malgré tout, le jeune garçon suit des cours à l’école professionnelle supérieure de Douai et le 10 octobre 1908 part au service militaire au 39e régiment d’artillerie de Toul où il obtient le grade de maréchal des logis. Rempilant pour deux ans jusqu’en 1914, il est promu maréchal des logis-chef, et muté au 1er régiment d’artillerie lourde où il participe aux batailles de Charleroi et Namur en Belgique, puis sur la Marne, en Picardie, dans l’Aisne et dans l’Oise. Le 1er juin 1915 il est muté au 102e régiment d’artillerie lourde et blessé le 14 septembre par des éclats de shrapnell aux pieds et aux jambes. Volontaire pour l’aéronautique, sa mutation est acceptée le 10 décembre 1915 après avoir été rattaché au 106e régiment d’artillerie lourde. Delzenne, à l’issue des écoles de vol, est breveté en mai 1916. Il est alors affecté comme moniteur à Avord en juin, promu adjudant en juillet, puis adjudant-chef le 15 janvier 1917. Il formera pendant près de deux ans nombre de pilotes dont le futur as Gabriel Guérin. Il quitte Avord pour le front en février 1918 comme ordonné par la circulaire du secrétaire d’état à l’air qui l’impose aux pilotes « de l’arrière ». Affecté en mai à En 1919, il est promu sous-lieutenant et prend le commandement de l’unité avant qu’elle ne parte à Spire, en Allemagne occupée. Affecté en janvier 1920 au parc d’aviation n°2 de Strasbourg, il met un terme à sa carrière d’active en demandant une disponibilité en décembre 1921. Il s’installe alors dans le Nord et prend la gestion d’un café à Douai et fonde l’aéro-club de Douai-Hénin, sur la commune voisine de Raches. Il se passionne aussi pour la colombophilie en dotant un concours, en septembre 1928. Il effectue plusieurs périodes d’instruction durant les années 1920, mais il est condamné en janvier 1929 pour émission de chèque sans provisions, avec pour conséquence sa radiation du corps des officiers de réserve. Ses demandes de réintégration seront vaines ; non mobilisé en 39-40 car âgé de 52 ans, il grossit les colonnes de l’exode et ne participe pas au conflit. Malade et ne touchant aucune pension, il finit sa vie dans la précarité et va recevoir un secours exceptionnel de l’armée de l’Air. Son décès survient à Raches le 24 avril 1962.
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