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Dousinelle, René. Né le : 2 juin 1891 à Maisons-Laffitte (78). Mort le : 28 janvier 1963 à Sartrouville (78). Profession avant la mobilisation : étudiant. Passé à l'aviation le : février 1916. Brevet militaire le : 27 août 1916. Parcours : 155e infanterie. Affectations : N 311, N 48. 8 victoires, 3 combats non homologués. René Paul Louis Dousinelle naît le 2 juin 1891 à Maisons-Laffitte, dans une famille de la bourgeoisie de la région parisienne. Son père, directeur du journal local « L’avenir de Saint-Germain » est à la pointe du combat anticlérical, ce qui lui vaut plusieurs duels et procès. Le jeune René grandit dans ce milieu familial politisé et reçoit une éducation soignée, obtenant son baccalauréat suivi d’études de lettres. Il doit cependant effectuer son service militaire en octobre 1912 et est incorporé comme simple soldat au 155e régiment d’infanterie, puis sergent l’année suivante. Il est toujours sous les drapeaux quand éclate la guerre et se bat pendant 18 mois, participant à la bataille de la Marne en septembre 1914, puis aux offensives de l’Argonne en février 1915 et à la bataille de Champagne fin septembre 1915.
Début 1916 le sergent Dousinelle est accepté en école d’aviation où il s’est porté volontaire, et en ressort avec le brevet de pilote à la fin de l’été. Il restera plusieurs mois sans affectation sa première unité opérationnelle étant la N 311 de Belfort (future N 315) le 19 mars 1917, qu’il quitte rapidement pour la N 48 le 13 avril 1917. Il participe ainsi dès son arrivée à la bataille du Chemin des Dames, puis à compter du 8 juillet 1917 va se battre dans les Flandres où son escadrille subit des pertes sensibles avec deux pilotes blessés et la mort de son chef, le capitaine Matton, tombé le 10 septembre 1917. Le commandement revient au capitaine Sabattier de Vignolle qui parvient à instaurer une excellente cohésion parmi les pilotes. La SPA 48 part ensuite à Cramaille dans l’Aisne le 17 septembre et y restera près de quatre mois. C’est là que, fort de son expérience, le sergent Dousinelle remporte son premier succès officiel contre un biplace le 21 septembre 1917, doublé d’un autre le lendemain. Promu au grade d’adjudant le 1er octobre 1917, il obtient son 3e succès officiel le 7 suivant avant que l’escadrille SPA 48 ne migre en Champagne le 21 janvier 1918.
C’est à l’occasion des offensives allemandes de printemps que le tableau de chasse de René Dousinelle s’envole. Promu adjudant-chef le 25 avril 1918 puis sous-lieutenant à la fin du mois mai, il remporte sa 4e victoire officielle le 5 juin 1918 sur Soissons, suivie d’un « doublé » le 11 juin et d’un second le 28 de ce mois, avant de clore son score par une 9e victoire le 22 juillet 1918. Il sera décoré de la croix de chevalier de la Légion d’honneur cinq jours plus tard. En permission du 29 juillet au 14 août 1918, il ne verra pas l’armistice dans son escadrille puisqu’il est muté au Service de Fabrication de l’Aviation (SFA) le 25 octobre 1918, un privilège souvent accordé aux pilotes expérimentés fatigués par les combats. Il y restera au total dix mois jusqu’à sa démobilisation le 21 août 1919. Rendu à la vie civile, il se marie début 1920 dans sa ville natale de Maisons-Laffitte où il trouve un emploi. Il abandonne alors complètement l’aviation au point de se faire affecter dans un régiment d’infanterie dans la réserve, où il sera promu lieutenant. Sa santé semble se dégrader à la fin des années 1920 et il est affecté dans des postes administratifs, puis le 11 août 1936 est mis en situation de non-disponibilité pour infirmité temporaire. Le 24 février 1940, durant la drôle de guerre, il est purement et simplement rayé des cadres et ne prend aucun rôle à la campagne de France, ni à aucun événement de la seconde guerre mondiale. Il est décédé à Sartrouville le 28 janvier 1963.
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