A

B

C

D

E

F

G

H

I

J

K

L

M

N

O

P

Q

R

S

T

U

V

W

X

Y

Z

 

 

Haegelen Claude

Haegelen, Marcel.

Né le : 13 septembre 1896.

Mort le : 24 mai 1950.

Profession avant la mobilisation : représentant automobile.

Profession du père : officier.

Passé à l'aviation le : 24 juillet 1915. Élève pilote.

Brevet militaire le : 10 janvier 1916.

Parcours : 27e infanterie, Dijon, Avord.

Affectations : MF 8, SPA 103, SPA 100.

Pilote.

22 victoires, 2 combats non homologués.

P. Guillermin

Haegelen (à droite) pose en compagnie de son ami Coiffard pour une dédicace à l’ingénieur Massuger qui a mis au point le moteur Hispano-Suiza des SPAD.

Claude Marcel (prénom d’usage) Emile Haegelen naît le 13 septembre 1896 à Belfort où son père est capitaine dans un régiment d’infanterie. Il est le second enfant d’une famille de trois frères qui vont tous recevoir une éducation très stricte et revancharde de la part de leur père, appartenant à une famille d’alsaciens déplacés par la guerre de 1870. Ils s’installent à Dijon quand Monsieur Haegelen père quitte l’armée et ouvre une concession automobile. A sa grande satisfaction, il voit son ainé entrer à l’école polytechnique, tandis que Marcel passe avec succès son baccalauréat à 17 ans au début de l’été 1914. Il aide son père dans l’entreprise familiale, mais peu de temps : quand la guerre éclate il s’engage volontairement dès l’âge de 18 ans au 27e régiment d’infanterie comme simple soldat. Il ne sera envoyé au front que le 16 février 1915 et connaît deux mois de tranchées jusqu’à ce que la fièvre typhoïde l’évacue vers l’arrière. Durant sa convalescence, avec le soutien de son père (qui décèdera en 1918), il obtient sa mutation dans le service aéronautique le 25 juillet 1915.

Breveté pilote en janvier 1916, il n’est envoyé au front qu’en avril à la MF 8 à Verdun, où il passe dix mois à effectuer des missions de réglage d’artillerie. Le 8 février 1917, alors promu sergent, il est muté dans la chasse à la SPA 103 où le futur as des as René Fonck réalise ses premiers exploits. Haegelen fait de même en remportant ses deux premières victoires en mai 1917 mais se retrouve sérieusement sonné lorsque son SPAD s’écrase sur le terrain au retour d’une mission. Il passe alors quatre mois en convalescence pour revenir à la 103 en septembre. Peut-être diminué, il ne remporte aucun succès durant l’automne et l’hiver durant lequel il est promu au grade de sous-lieutenant. Il est ensuite muté à la SPA 100, une nouvelle unité de chasse intégrée dans le GC 17 composante de la division aérienne du général Duval, qui va être de tous les combats contre l’aviation ennemie lors des offensives allemandes du printemps 1918. Le tableau de chasse du sous-lieutenant Marcel Haegelen dès lors s’envole, obtenant le 10 juillet 1918 sa 10e victoire homologuée, qui lui vaut l’honneur de passer au communiqué aux armées. Il termine la guerre avec 22 victoires dont 12 ballons.

Restant dans l’armée, il est affecté en Allemagne occupée puis le 10 avril 1919 part à la SPA 162 affectée en Pologne pour soutenir la jeune nation menacée par les troupes russes bolcheviques. Le lieutenant Marcel Haegelen y sera nommé commandant de l’école d’acrobatie de Posen, formant de nombreux pilotes polonais.

Le 3 août 1920, il se place en congé de l’armée mais reste en Pologne dans un emploi civil, devenant le 16 décembre 1920 directeur du centre de Varsovie de la compagnie franco-roumaine de navigation aérienne. Il y restera un an et demi, revenant en France le 1er mai 1922 où il entre officiellement à la compagnie des avions Hanriot comme chef-pilote. Officier de réserve, il effectue toujours des périodes d’entrainement et se réengage volontairement en août 1925 pour combattre pendant quatre mois au Maroc contre les insurgés rifains. S’installant à Bourges près des usines Hanriot, il y teste tous les appareils de la firme tout en participant à des courses et meetings pour assurer leur publicité, remportant notamment la coupe Michelin en 1931 et 1932 sur Hanriot 41/2 de course. Il reste à son poste quand les usines Hanriot sont nationalisées en 1936, devenant la Société Nationale de Construction Aéronautique du Centre (SNCAC).

Il y sera mobilisé en affectation spéciale durant la seconde guerre mondiale avec son grade de lieutenant-colonel de réserve et va constituer une patrouille de défense de Bourges avec des Curtiss H-75 avec des pilotes polonais dont il parle la langue. Le 5 juin 1940 il remporte en collaboration une victoire qui lui sera homologuée contre un bombardier allemand dont le tir défensif le blesse.

Après l’armistice, la ville de Bourges se trouve en zone occupée et les usines de la SNCAC doivent travailler pour l’Allemagne. Toujours chef-pilote, Marcel Haegelen entre dans la résistance dès le mois de décembre 1940, fournissant un courrier d’information sur l’activité allemande des usines de Bourges. Il sera arrêté par la Gestapo le 12 mars 1943 et transféré aux prisons de Bourges, Orléans puis Fresnes, dont il sera finalement libéré. Il participera aux combats de la libération avec les FFI et sera rappelé à l’activité dans l’armée de l’Air qui lui confiera le commandement de la base d’Avord avec le grade de colonel.

Mis en disponibilité le 1er janvier 1947, il est nommé inspecteur général de l’armée de l’Air le 26 février 1947 et le 1er aout 1947 est détaché au service de l’aviation légère et sportive, en tant que chef du bureau militaire. Participant toujours aux meetings et exhibitions aériennes, et notamment en réalisant des sauts en parachute, il décède brutalement le 24 mai 1950 d’une congestion cérébrale.

12 août 1916 : "Très bon pilote plein d'allant, accomplissant avec calme les missions les plus difficiles se dépense sans compter depuis quatre mois."

Citation à l'ordre de l'armée, le 21 octobre 1916 : "Pilote plein d'audace et de sang-froid vient de se distinguer à plusieurs reprises au cours des dernières attaques. Volant toujours très bas pour permettre à son observateur une reconnaissance plus précise, a été à trois reprises différentes descendu par le tir de l'infanterie ennemie."

31 décembre 1916 : "Jeune pilote plein d'entrain qui depuis huit mois dans le secteur de Verdun, ne cesse de se prodiguer journellement. le 15 décembre, a survolé par 3 fois les lignes ennemies dans la même journée. Obligé d'atterrir après son 2e vol à proximité du champ de bataille avec un appareil sérieusement atteint a demandé malgré l'heure avancée à repartir avec un autre avion. Descendant alors excessivement bas malgré le feu des mitrailleuses ennemies, a permis à un observateur de rapporter des renseignements précieux."

1

27 mai 1917

SPA 103

Avion

Nauroy

Pilote de chasse d'un courage exceptionnel et du plus bel esprit militaire. Le 27 mai 1917, a abattu un avion ennemi.

Pilote d'une audace exceptionnelle. le 27 mai 1917, a abattu un avion allemand. le 28 a été grièvement blessé à la suite d'un combat qui s'est terminé par la chute de l'avion ennemi dans nos lignes - 1 blessure - 3 citations. La présente nomination comporte l'attribution de la Médaille Militaire.

Médaille militaire. Pilote de chasse d'un courage exceptionnel et du plus bel esprit militaire. Le 27 mai 1917, a abattu un avion ennemi. Médaille militaire comporte l'attribution de la Croix de guerre.

2

28 mai 1917

SPA 103

Avion

Chenay

Pilote d'une audace exceptionnelle. Le 27 mai 1917, a abattu un avion allemand. Le 28, a été gravement blessé, à la suite d'un combat qui s'est terminé par la chute de l'avion ennemi dans nos lignes. (1 blessure, 3 citations).

Officier pilote d'une grande bravoure et d'une adresse exceptionnelles.

SPAD VII à moteur surcompressé. Numéro de série inconnu. Escadrille 100.

Successivement pilote dans une escadrille de corps d'armée puis dans une escadrille de chasse, n'a cessé depuis deux ans de faire preuve des plus belles qualités militaires accomplissant avec un grand esprit de devoir et d'une audace remarquable les missions les plus délicates et les plus diverses. S'est affirmé pilote de chasse de 1er ordre en prenant part à un combat qui s'est terminé par la chute de l'avion ennemi."

3

23 mars 1918

SPA 100

Albatros D.V

Coucy-le-Château

4

6 juin 1918

SPA 100

Albatros D.V

Coucy-le-Château

5

7 juin 1918

SPA 100

Ballon

Le Charmel

Citation à l'ordre de l'armée le 13 juillet 1918 : "4e et 5e avions abattus".

6

29 juin 1918

SPA 100

Ballon

Aougny

7

30 juin 1918

SPA 100

Avion

 

Citation à l'ordre de la 10e armée en date du 19 juillet 1918 : "6e et 7e avions abattus".

8

1er juillet 1918

SPA 100

Fokker D.VII

Chirmont-Epreny

9

5 juillet 1918

SPA 100

Ballon

 

10

10 juillet 1918

SPA 100

Ballon

 

Officier pilote donnant des preuves constantes d'une bravoure et d'une énergie magnifiques. A attaqué seul un Drachen et l'a incendié (9e victoire) quelques jours après a abattu dans nos lignes un biplace ennemi (10e victoire)."

11

24 juillet 1918

SPA 100

Bi place

Baslieux

Citation à l'ordre de l'armée accompagnant le grade de Chevalier de la Légion d'honneur le 19 juillet 1918 : "Officier donnant le plus bel exemple d'entrain, de courage et de science de combat. Après s'être particulièrement distingué dans l'aviation de corps d'armée s'est révélé pilote de chasse de premier ordre entrainant à sa suite les jeunes pilotes de son escadrille. A remporté récemment sa 8e victoire en incendiant avec un camarade de combat un Drachen ennemi - 1 blessure - 6 citations." La présente nomination comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec palme."

12

9 août 1918

SPA 100

Avion

Avise

13

29 août 1918

SPA 100

Ballon

Roye

Officier pilote d'une bravoure splendide et d'une habileté hors de pair, ne cessant de fournir un effort magnifique. Le 24 juillet 1918 au cours d'un déplacement de son escadrille, a forcé un biplace ennemi, a atterrir dans nos lignes. Le 9 août a incendié un Drachen (11e, 12e, 13e victoires)".

14

6 septembre 1918

SPA 100

Ballon

Chauny

15

14 septembre 1918

SPA 100

Ballon

Boult-sur-Suippe

Pilote aviateur, escadrille SPA 100 : a obtenu sa quatorzième victoire en incendiant, le 5 septembre 1918, un drachen ennemi. Une blessure. Neuf citations.

A obtenu sa 14e victoire en incendiant le 5 septembre 1918 un Drachen ennemi - 1 blessure - 11 citations.

16

15 septembre 1918

SPA 100

Ballon

Etraye

17

15 septembre 1918

SPA 100

Ballon

Chapelet-Chehery

18

16 septembre 1918

SPA 100

Ballon

Brieulles

Officier pilote d'une valeur exceptionnelle le .... a incendié un Drachen ennemi (15e victoire). Le …. a incendié deux Drachens ennemis (16e et 17e  victoires) - 1 blessure - Médaillé Militaire et Chevalier de la Légion d'honneur pour faits de guerre - 12 citations.

19

17 septembre 1918

SPA 100

Avion

Bois de Septsarges

20

15 octobre 1918

SPA 100

Ballon

Hannonville

Officier mettant sans cesse sa virtuosité de chasseur et ses qualités remarquables de pilote au service d'une énergie ardente et d'une bravoure magnifique. Recherchant constamment les combats les plus périlleux, augmente avec une rapidité splendide le nombre de ses victoires. Le …. a abattu un avion de chasse (18e victoire). Le .... a incendié un Drachen (19e victoire) - 1 blessure - 13 citations.

21

18 octobre 1918

SPA 100

Ballon

Buzancy

Magnifique pilote de chasse. Le 15 octobre 1918 malgré des circonstances atmosphériques tout à fait défavorables, a attaqué un Drachen et l'a incendié (20e victoire).

22

23 octobre 1918

SPA 100

Avion

Landres St. George

Les 18 et 23 octobre a abattu deux avions ennemis remportant ainsi ses 21e et 22e victoires.

Citation à l'ordre de l'armée en date du 23 décembre 1918 : "Les 18 et 23 octobre 1918, a abattu deux avions ennemis remportant ainsi ses 21e et 22e victoires - 1 blessures - 15 citations."

La Contemporaine

Lieutenant Haegelen, escadrille 100. 30 août 1918, Le Plessis-Belleville


Haegelen Claude

Haegelen Claude Haegelen Claude

Haegelen Claude F 8

Haegelen Claude Spa 103

Haegelen Claude Spa 100

Reconverti dans l’aviation civile, il fonda en 1923 l’Aéroclub de la Côte d’Or. Il remporta la Coupe Michelin en 1931 et en 1932 aux commandes d’un monoplace Lorraine Hanriot LH-41/2. Il s’adjugea, la seconde fois, le record mondial de vitesse sur 2000 km sans charge. Entré dans la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale, il fut arrêté en 1943 et incarcéré à Bourges, où sa captivité fut adoucie par le Franciscain de Bourges.

19 avril 1916 MF 8

21 juin 1916 sergent

29 janvier 1917 GDE

SPA 103

Haelegen

7 février 1918 SPA 100

GC 17 haegelen escadrille 100

Le Plessis Belleville, 30 août 1918