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SHD-Vincennes

Lenoir, Maxime.

Né le : 23 décembre 1888 à Chargé (37).

Mort le : 25 octobre 1916 à Hardaumont (55), au combat.

Profession avant la mobilisation : aviateur civil.

Passé à l'aviation en : novembre 1914.

Brevet militaire le : 5 décembre 1914.

Parcours : 7e hussards.

Affectations : C 18, N 23.

11 victoires, 3 combats non homologués.


P. Guillermin

Maxime, Albert Lenoir naît le 22 décembre 1888 à Chargé (Indre-et-Loire), dans une famille de modestes viticulteurs, troisième enfant d’une famille qui en compte sept. Le jeune garçon quitte très tôt l’école pour aider ses parents dans l’exploitation familiale mais hors de la période des vendanges suit des cours de mécanique en tant qu’apprenti.

Il doit partir effectuer ses obligations militaires en octobre 1909 au 7e régiment de hussards de Niort, qu’il quitte deux années plus tard avec le grade de brigadier pour être rendu à la vie civile. Il part alors s’installer à Paris en janvier 1912 où il devient mécanicien automobile et passionné d’aviation, au point de prendre des cours de pilotage pour obtenir son brevet de pilote civil en décembre 1913. Il en fait alors son métier et s’achète un Blériot XI qu’il va exhiber dans divers meetings aériens, se faisant une spécialité du looping sur son appareil baptisé « Back Jumper ». Reste la question de savoir comment un modeste mécanicien a pu trouver le financement pour se payer l’appareil tout comme les cours de pilotage ; un témoignage familial évoque une puissante protectrice qui lui aurait donné les fonds… 

Quand éclate la guerre, Maxime Lenoir, bien que pilote civil confirmé, est mobilisé comme cavalier dans son ancien régiment car l’armée ne reconnait que les brevets de pilotes militaires. Il participe à plusieurs engagements avant d’être enfin accepté dans l’aviation miliaire en novembre 1914, pour y passer son brevet de pilote militaire le 5 décembre 1914.

Il est affecté en janvier 1915 à l’escadrille C 18 et effectue ses premières missions de guerre sur Caudron G.3, principalement des réglages d’artillerie. Nommé maréchal des logis en mars, Lenoir tente rapidement d’attaquer à la carabine les avions ennemis qu’il croise en vol, et parvient à abattre un biplace ennemi en collaboration avec un Morane Parasol le 6 juin 1915. Cette première victoire, remportée à une époque où elles sont rarissimes, est complétée par une seconde contre un Drachen le 15 juin 1915 mais qui ne lui sera homologuée qu’en 1916, car les ballons captifs ne sont pas à l’époque comptés comme des victoires aériennes.

Ses talents de chasseur lui valent d’être muté dans la chasse au mois d’août 1915 dans l’escadrille MS 23, qui se transforme sur Nieuport 10 en prévision de la bataille de Champagne. Ses débuts à bord de son Nieuport décoré d’une tête de mort sur le capot sont assez laborieux et peu couronnés de succès (une victoire probable le 10 octobre) ; il expérimente même sans succès un hameçon explosif qu’il laisse trainer en vol derrière lui et compte faire exploser sur un appareil ennemi qu’il survole.

C’est la bataille de Verdun qui lui permet d’atteindre la gloire. La N 23 y est stationnée cinq jours avant le début de la bataille qui commence le 21 février 1916. Les occasions de rencontrer l’ennemi vont s’y multiplier et Lenoir, sur un Nieuport 11 obtient sa 3e victoire en mars qui lui vaudra d’être promu sous-lieutenant. Deux autres victoires suivent en juin mais comme le Drachen de 1915 n’est pas encore homologué il doit attendre son 6e succès remporté le 30 juillet 1916 pour avoir l’honneur d’être mentionné dans le communiqué aux armées du surlendemain – il est le 7e pilote français ainsi honoré. Pilotant un Nieuport 16 puis un 17, Lenoir remporte encore deux autres victoires en août et trois en septembre, portant son total à 11, avant de recevoir un des premiers chasseurs SPAD VII en service sur le front, qu’il baptise « Trompe-la-mort ». Mais la mort n’aime visiblement pas être défiée de la sorte : malgré la supériorité en vitesse que lui donne son SPAD, il est abattu à ses commandes le 25 octobre 1916 et tombe dans les lignes ennemies où il sera enterré par les soldats allemands. Son vainqueur, le Vizefeldwebel Arno Schramm de la Jasta 7, sera tué en combat le 23 avril 1917 par un avion de l’escadrille de Lenoir.


« Trompe la Mort III », SPAD VII n° 116.

1

5 juin 1915

C 18

Aviatik C

Sivry-la-Perche

2

15 juin 1915

C 18

Ballon

 

A livré six combats aériens au cours desquels il a forcé deux avions à piquer dans leurs lignes. A montré en ces circonstances le mépris le plus absolu de la mort, en ne prêtant pas la moindre attention à ce que, au cours de quatre de ces combats, son avion a reçu de nombreuses atteintes du feu des mitrailleuses de ses adversaires. Ordre du 10 février 1916.

3

17 mars 1916

N 23

Fokker E

Dun-sur-Meuse

Sous-officier ayant donné la preuve des plus hautes qualités militaires, au cours de nombreux combats engagés par lui tant dans les lignes ennemies que dans les nôtres. A toujours, et en toute circonstances, fait preuve du plus profond mépris de la mort. Le 15 mars 1916, protégeant une reconnaissance à longue portée et ayant eu sa mitrailleuse enrayée au cours d'un combat, a remplis sa mission jusqu'au bout, écartant les avions ennemis par une série d'audacieuses manoeuvres. Est rentré avec son avion criblé de balles.

4

17 juin 1916

N 23

LVG C

Septsarges

5

22 juin 1916

N 23

Avion

Douaumont-Etain

Communiqué : L'adjudant Lenoir a abattu un avion ennemi qui est tombé dans ses lignes au nord de Verdun. C'est le cinquième appareil allemand descendu jusqu'à ce jour par cet aviateur.

6

30 juillet 1916

N 23

Fokker E

Souilly-Etain

Pilote de combat hors ligne, donnant à tous le plus bel exemple d'énergie et d'abnégation. A, depuis onze mois de service ininterrompu à son escadrille, livré avec succès quatre-vingt-onze combats, rentrant fréquemment avec son avion criblé de balles. A abattu le 4 août 1916 son sixième avion ennemi.

7

4 août 1916

N 23

Avion

Moranviller

Pilote d'audace et d'endurance admirables qui vient d'inscrire sur son tableau de chasse son septième avion ennemi abattu après un combat particulièrement acharné et difficile.

8

12 août 1916

N 23

Avion

Guinecourt

9

14 septembre 1916

N 23

Avion

Douaumont

10

22 septembre 1916

N 23

Avion

Douaumont

11

25 septembre 1916

N 23

Avion

Fromessey

Le 25 septembre a attaqué seul un triplace dans ses lignes et en a provoqué la chute après un combat acharné. Après avoir essuyé le feu de 2 mitrailleuses ennemies est rentré la tempe éraflée par une balle ayant son avion mis hors d'usage.

16 3 1920. Lenoir (Maxime-Albert), mle 01899, adjudant au 7e rég. de hussards (détaché dans l'aviation): pilote d'une audace et d'une endurance admirables. A au cours de la campagne accompli de nombreuses prouesses, inscrivant à son tableau de chasse huit avions ennemis et a obtenu de ce fait la médaille militaire et trois citations à l'armée. Tombé au champ d'honneur en combat aérien le 25 octobre 1916.


Adjudant Maxime Lenoir

 Lenoir Maxime    Lenoir Maxime Groupe Lenoir bdic v

Adjudant Maxime Lenoir  Adjudant Maxime Lenoir

La guerre aérienne illustrée

 

 Lenoir Maxime C 18

 Lenoir Maxime N 23


Lenoir Maxime

Aéroplane de Touraine, Didier Lecoq
Maxime Lenoir • Fils de vigneron

Adjudant Maxime Albert Lenoir
Né le 22.12.1888 à Chargé (Indre-et-Loire)
Entré en service en octobre 1909 au 7ème régiment de Hussards
Avant guerre aviateur civil
Brevet de pilote civil n° 1564 du 05.12.1913 sur Blériot
Brevet de pilote militaire n° 641 du 05.12.1914
11 victoires homologuées (1 à la C 18 et 10 à la N 23)
Légion d'honneur le 29.08.1916 - Médaille militaire 01.04.1916 - CG
9 citations à l'ordre de l'armée - Tué au combat avec un Spad VII
dans le secteur de Hardaumont (55) , le 25.10.1916

 MAX lenoir mm  Lenoir Maxime
 Médaille Militaire  Légion d'honneur (La Guerre Illustrée)