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Libman Jacques
 LIBMAN Jacques Marie Valentin
Lieutenant-aviateur Élève à l’école Saint François-Xavier (1899-1901). A la mobilisation, l’Aspirant LIBMAN, qui terminait sa première année d’École Polytechnique, était classé comme Sous-lieutenant au 53e d’artillerie, où son père était Lieutenant-colonel. Il prenait part aux opérations de Lorraine, puis, après la victoire de la Marne, à celles du Soissonnais, notamment aux combats devant LASSIGNY et GANNY . Lorsque les fronts se fixèrent, le Sous-lieutenant LIBMAN entra, sur sa demande, dans l’aviation, en qualité d’observateur (janvier 1915) ; bientôt il se spécialisait dans la photographie aérienne, survolant les lignes allemandes pour prendre des clichés à l’aplomb même des tranchées et batteries, chaque fois soumis au feu des canons spéciaux contre avions. C’est à la suite de ces reconnaissances périlleuses qu’il était cité à l’ordre du XIIIe Corps d’armée, le 2 octobre 1915, puis à l’ordre de l’Armée, le 27 février 1916, dans les termes suivants : Ordre du Corps d’armée : « Depuis le mois de janvier, s’est fait remarquer par son audace, son sang-froid et son mépris du danger, en prenant de nombreuses photographies aériennes au-dessus des tranchées, notamment le 25 août où son appareil était gravement endommagé par la canonnade, il n’en a pas moins réussi à continuer sa mission jusqu’au bout ». Ordre de l’Armée : « Officier plein de dévouement et d’entrain, observateur consciencieux et intelligent. Sollicite comme une faveur les missions les plus dangereuses. S’est spécialisé dans les opérations de photographies aériennes, souvent accomplies dans des circonstances très périlleuses. A eu son avion treize fois atteint par les projectiles. Est rentré le 24 février 1916 avec un mât brisé, le fuselage atteint par dix éclats d’obus et trois balles d’infanterie ». Le 19 mars 1916, au cours d’un combat aérien qu’il livrait à un Albatros, il était attaqué par derrière par un Fokker et trouvait une mort glorieuse. Le 30 mars, il était cité à nouveau à l’ordre de l’armée : « Observateur de premier ordre, a toujours donné à tous l’exemple de la bravoure et du sacrifice. Tombé au Champ d’honneur au cours d’un combat aérien ». Le Lieutenant LIBMAN, resté fidèle aux habitudes religieuses de son enfance, communiait chaque dimanche. Le jour de sa mort, il s’était pieusement approché des sacrements dans la matinée . (pages 260 & 261 - « Le Collège Saint François-Xavier de Vannes au champ d'honneur (1914-1918) » - G.Beauchesne éditeur Paris - 1923)  |
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