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SHD Vincennes

Poupon, Roger.

Né le : 1er décembre 1888 à Clermont-Ferrand (63).

Mort le : 12 septembre 1976 à Nice (06).

Profession avant la mobilisation : militaire.

Passé à l'aviation le : 8 novembre 1916.

Brevet militaire le : 26 janvier 1917.

Parcours : 10e et 3e chasseurs à cheval.

Affectations : N 37.

8 victoires.

 

Roger Poupon naît le 1er décembre 1888 à Clermont-Ferrand, dans une famille aisée de bijoutiers du Puy de Dôme où le jeune garçon grandit en recevant une éducation soignée qui lui permet d’obtenir une très bonne maîtrise de l’anglais, de l’allemand et de l’italien. Il effectue son service militaire de 1909 à 1911 au 10e régiment de chasseurs à cheval de Moulins où son niveau d’instruction lui permet d’être nommé maréchal des logis, et s’installe ensuite à Paris avant que la guerre ne le rappelle à l’activité.

Il se bat alors avec son régiment en Lorraine puis participe à la bataille de la Marne, et obtient le 13 octobre 1914 sa promotion au grade de sous-lieutenant en même temps que sa mutation au 3e régiment de chasseur. Il combat durant toute l’année 1915 dans ce régiment engagé sur le secteur de Verdun en mars puis sur la Somme en septembre, avant d’être engagé dans la bataille de Verdun au mois de mars 1916. C’est à ce moment qu’il effectue des démarches pour être intégré dans l’armée d’active, auxquelles l’armée répond favorablement, tout en demandant à être affecté dans l’aviation où il est également accepté en novembre 1916. Il gagne alors les écoles de pilotage dont il ressort breveté et affecté en avril 1917 à la N 37, une des escadrilles du GC 15.

Ses premières missions de combat ont lieu lors de la bataille du Chemin des Dames. Affecté ensuite sur la région de Verdun, il connaît des débuts de chasseur plutôt laborieux en ne remportant aucune victoire durant l’année 1917 pendant laquelle il est promu au grade de lieutenant à l’automne. Au début de l’année 1918 le GC 15 est intégré à la division aérienne du général Duval et va être fortement sollicité lors des offensives allemandes de printemps où les combats vont se multiplier. Ce sera l’occasion pour le lieutenant Poupon de remporter ses premiers succès : tout en effectuant des missions de mitraillage des troupes allemandes, il descend un Drachen le 27 mars 1918, suivi quatre jours plus tard d’un chasseur Albatros D. Le 18 juin 1918 il est nommé à la tête de son unité dont il obtient le meilleur rendement si l’on en croit les notations de ses supérieurs, obtenant personnellement trois nouvelles victoires à la fin du mois de juin, suivis de deux autres en août et terminant par un 8e succès le 10 octobre 1918.

Restant à la tête de la SPA 37 après l’armistice alors qu’elle stationne en Allemagne avec les troupes françaises d’occupation, Roger Poupon poursuit sa carrière militaire en 1920 au 1er régiment d’aviation de chasse de Thionville. Sa bonne connaissance des langues étrangères lui vaut cependant rapidement d’être affecté à la mission de contrôle aéronautique de Bulgarie cette même année, puis en 1921 avec le grade de capitaine au poste de collaborateur du maréchal Foch et ce jusqu’à la mort de ce dernier en 1929. Promu commandant, il est affecté au Bourget au début des années 1930 et gagne ses galons de lieutenant-colonel en 1933. En 1935, il est nommé attaché de l’air à l’ambassade de France en Italie, un poste très sensible au moment où la Regia Aéronautica inquiète l’Europe avec ses succès en Espagne. Poupon, nommé colonel en 1937, reste à ce poste jusqu’au 15 février 1940. Rentré en France durant la drôle de guerre, il est détaché le 18 avril 1940 à la commission aéronautique du Sénat où il assister à l’effondrement du pays.

Peu après l’armistice, le colonel Roger Poupon est mis en congé du personnel navigant et, refusant de servir sous le gouvernement de Vichy, se retire dans sa propriété du Mont Dore. Ne recevant aucune fonction officielle, ni civile ni militaire, il se cantonne à ses affaires privées et se marie à l’âge de 53 ans avec Mlle Geneviève Grojean qu’il épouse à Monaco le 27 juillet 1941. Au moment des combats de la libération, suivant l’appel du général de Gaulle demandant aux officiers d’active de rejoindre la résistance, il se met à disposition des FFI du Mont Dore mais ceux-ci ne font pas appel à ce vieil officier de maintenant 56 ans. Il en retire une certaine amertume et écrit alors au ministère de l’air de Paris fin 1944 pour proposer ses services, soulignant ses connaissances en langues et revendiquant de n’avoir eu strictement aucun lien avec le régime de Vichy. Il n’obtiendra pas satisfaction, et est admis à la retraite le 20 septembre 1945. Il est décédé à Nice le 12 septembre 1976 à l’âge de 87 ans.

1

27 mars 1918

SPA 37

Ballon

 

6 /6 /18 JORF. Poupon (Roger), lieutenant du 3e rég. de chasseurs à cheval, au GC .: pilote de chasse d'un courage, d'une adresse et d'un sang-froid remarquables. Le... après avoir incendié un drachen ennemi, attaquait à la mitrailleuse des colonnes ennemies et rentrait avec un appareil criblé de balles.

2

31 mars 1918

SPA 37

Avion

 

3

28 juin 1918

SPA 37

Biplace

Ambley

4

30 juin 1918

SPA 37

Fokker

Chouy

5

30 juin 1918

SPA 37

Fokker

 

Officier d'élite, ayant servi au début de la campagne dans la cavalerie où il s'est brillamment comporté. Chef d'escadrille remarquable, donnant l'exemple du plus rare courage et du plus bel entrain, payant sans cesse de sa personne, toujours à la tête de ses patrouilles, a su créer entre ses pilotes une camaraderie de combat qui assure aux patrouilles de son escadrille une grande puissance offensive et le maximum de rendement. A abattu récemment et successivement 2 avions ennemis, ce qui porte à cinq le nombre de ses victoires. Six citations.

6

9 août 1918

SPA 37

Avion

Mortemer

7

22 août 1918

SPA 37

Biplace

Soissons

Pilote et chef d'unité remarquable, modèle d'entrain et de courage. Les 9 et 22 août, a abattu deux avions ennemis portant ainsi à sept le nombre de ses victoires.

8

10 octobre1918

SPA 37

Avion

 

Chef d'unité remarquable, plein d'allant et d'adresse, entraine admirablement son monde. Le 10 octobre 1918, a abattu son huitième avion ennemi. Chevalier de la Légion d'honneur pour faits de guerre. Huit citations.

 

Livrée d’un SPAD XIII de l’escadrille SPA 37. Le numéro tactique et le numéro de série de l’exemplaire de Roger Poupon sont inconnus.

 

poupon roger