Schneider Henri
Né le: 24 juillet 1895 Mort le: 23 février 1918 Profession avant la mobilisation: Etudiant Passé à l'aviation le: 15 juillet 1917 Elève Pilote Brevet militaire le: 23 août 1917 Pilote Parcours: Affectations: Pilote
SPA 49

Le Livre d'or de la faculté de Droit de Paris (Guerre 1914-1918).
Récit de son dernier combat: « Deux avions à nous se trouvèrent tout à coup aux prises avec 3 avions boches. Ils étaient à moins de quinze cents mètres de moi. Tout à coup l'un d'eux piqua après avoir tenter de planer de moins de 40 mètres, mais nous ignorions si c'était un des nôtres ou un boche. Ce n'est que par la suite que nous le sûmes. Le sergent dont je vous parlais plus haut se trouvait avec une corvée à proximité du point de chute. J'oublie de vous dire que les mitrailleuses des avions crépitaient fortement. L'avion était tombé dans un bois et le sergent ne fut pas peu étonné de voir l'autre atterrir dans un champ voisin. Mon ami se précipita aussitôt et trouva l'appareil piqué à terre et l'aviateur fixé a sa place mais vivant. Les premiers mots qu'il prononça furent " ah j'étouffe, j'étouffe ". Mon ami le prit sous les bras et essaya de le dégager mais en vain. Il fit alors monter un de ses hommes derrière le blessé, fit couper les courroies qui le fixaient à l'appareil, fit dégager les pieds pris dans les pédales et à deux l'enlevèrent et le déposèrent sur le sol. Mon ami envoya aussitôt chercher le major et des brancardiers à un poste situé à 3 ou 400 mètres de là ! Toujours les mots de " j'étouffe " revenaient à la bouche du blessé qui n'avait pas perdu connaissance mais paraissait souffrir beaucoup. Mon ami lui pensa d'abord la blessure qu'il avait à l'arcade sourcillère et sur ses entrefaits vit arriver un officier aviateur qui n'était autre que le frère du blessé donc les deux fils Schneider. Celui-ci s'apitouya sur le sort de son frère et trouvait que le major était long à venir. Entre temps tous dégrafèrent le blessé et virent qu'il était blessé au ventre par une balle ainsi qu'aux reins. Il reconnut cependant son frère mais paraissait à ce moment-là souffrir beaucoup. Les brancardiers et le major arrivèrent aussitôt au pas de course. Le major fit un pansement sommaire et on emporta le blessé. Nous apprimes le lendemain qu'il était mort. Les appareils ont été démontés et enlevés hier. »
(Combat aérien avec le Ltn Walter Ewers du Jasta 77b)
Correspondance de Charles Porte, "Mémoires de vies. Les monuments aux morts du canton d'Allevard", Remerciements à Bertrand (FORUM pages 14-18).
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