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Le Roy de Boiseaumarié, Pierre Robert. Né le : 5 avril 1890 à Grey (70). Mort le : 16 juin 1967 à Châteauneuf-du-Pape (84). Profession avant la mobilisation : avocat. Passé à l'aviation en : février 1916. Brevet militaire le : 2 août 1916. Parcours : 16e section de secrétaires d’E.M, 81e infanterie, 9e d’artillerie. Affectations : N 78. 5 victoires, 2 combats non homologués. Pierre, Gabriel, Vincent, Ernest, Le Roy de Boiseaumarié naît le 5 avril 1890 à Gray (Haute-Saône) issu d’une famille de longue tradition militaire. Le jeune garçon grandit à Chambéry où est muté son père, mais ce dernier démissionne de l’armée, en désaccord avec la politique anticléricale de l’époque et s’installe avec sa famille comme viticulteur dans l’Hérault. Pierre obtient son baccalauréat à Montpellier, suivi d’études de droit. Il perd son père et hérite du titre de baron en 1911, année où il effectue son service militaire au 81e régiment d’infanterie de Montpellier avec le grade de caporal puis à la 16e section de secrétaires d’état-major. Redevenu civil en novembre 1913, il exerce la profession d’avocat. Mobilisé à la 16e section de secrétaires d’état-major de Montpellier, il est envoyé au front en 1915 avec le 81e régiment d’infanterie, et est blessé le 7 juin. Muté en novembre 1915 au 9e régiment d’artillerie, il rejoint l’aviation en février 1916. Breveté au terme d’un parcours plutôt long, il est affecté en février 1917 à la N 78, « les Panthères » de l’as Amand Pinsard qui participe à la bataille du Chemin des Dames. Le Roy de Boiseaumarié remporte sa première victoire contre un Drachen le 6 avril 1917. Promu sergent, il incendie un deuxième ballon en juillet suivi d’une 3e victoire contre un avion en août. La SPA 78 est alors rattachée au GC 16 dans les Vosges où le front est plus calme. La situation change avec les offensives allemandes du printemps 1918 dans la Somme et sur la Marne. Promu sous-lieutenant, Le Roy de Boiseaumarié remporte ses 4e et 5e victoires, la dernière contre un Fokker triplan le 7 juin 1918. Participant à l’offensive française de la victoire en Champagne, il est descendu le 14 septembre en combat aérien et fait prisonnier. Libéré puis démobilisé en juin 1919, le jeune avocat, qui s’est marié, abandonne le barreau pour l’exploitation viticole de ses beaux-parents, et fonde en 1924 le syndicat des vignerons de Châteauneuf du Pape. Il crée ensuite l’Institut National des Appellations d’Origine (INAO) et obtient l’AOC pour son vignoble en 1937. En 1939 la Légion d’honneur obtenue à titre civil récompense son action dans la filière viticole. Mobilisé en tant que lieutenant de réserve en 1939, il rejoint rapidement ses vignes. Commandeur de la Légion d’honneur en 1949, il sera président de l’INAO de 1947 à 1967. Honoré pour son engagement professionnel, il s’éteint dans son domaine de Châteauneuf du Pape le 16 juin 1967 à 76 ans
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