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Bonneton, Fernand.

Né le : 10 mai 1890 à La Coucourde (26).

Mort le : 24 juin 1922 à Bruxelles (Belgique), accident aérien.

Profession avant la mobilisation : militaire.

Passé à l'aviation le : 22 mai 1916.

Brevet militaire le : 16 septembre 1916.

Parcours : 12e dragons, 82e infanterie.

Affectations : F 7 Roumanie, N 3 Roumanie, SPA 69.

9 victoires, 1 combat non homologué.


Fernand, Régis Bonneton naît le 10 mai 1890 à La Coucourde, un village situé le long de la vallée du Rhône au nord de Montélimar, dans un milieu modeste : son père est cultivateur et sa mère ménagère. A 18 ans il décide de s’engager dans l’armée et est incorporé au 12e régiment de dragons. Il obtient le grade de brigadier en avril 1909, puis maréchal des logis en mars 1911. Se rengageant à plusieurs reprises, il est toujours dans son régiment quand la guerre éclate.

Il participe à tous les combats de son unité, engagée au début de la guerre dans la désastreuse tentative d’offensive française en Lorraine où il reçoit une première blessure le 29 août 1914. Promu maréchal des logis-chef le 18 octobre 1914 après une citation, il quitte la cavalerie pour le 82e régiment d’infanterie au début de l’année 1915 où il est promu sous-lieutenant. Plusieurs fois cité durant l’année 1915, il est aussi plusieurs fois blessé et sa 4e blessure de guerre le rend inapte à l’infanterie.

Il se porte alors volontaire pour l’aviation et gagne les écoles de pilotage en avril 1916, d’où il sort breveté et désigné pour intégrer le 19 octobre 1916 un groupe de pilotes devant former l’ossature de la nouvelle aviation roumaine qu’arme la France.

Fernand Bonneton arrive en Roumanie au printemps de l’année 1917 en étant promu au grade de lieutenant. Il est affecté à l’escadrille F 7 roumaine équipée de Farman F 40 et stationnant en Moldavie, où il va effectuer de nombreuses missions sur le front des Carpathes pour l’armée roumaine. Le 8 août 1917, pilotant un Farman F 40, il n’hésite pas à se porter à l’attaque d’un chasseur ennemi allant attaquer un ballon, et permet à son mitrailleur de le descendre. La victoire lui est homologuée et ce succès lui permet d’être affecté dans la chasse. Il rejoint alors l’escadrille N 3 de l’aviation roumaine, où, à bord d’un Nieuport, il remporte une nouvelle victoire le 30 octobre 1917, en protection d’un avion de reconnaissance.

Après l’armistice demandé par la Russie, Bonneton doit revenir en France en se frayant un chemin à travers le tumulte de la révolution russe. Il est de retour au mois d’avril 1918, et, après une période de repos, est affecté le 26 juin 1918 à l'escadrille SPA 69 stationnant dans l’Oise. Il y accroit son tableau de chasse en pleine bataille contre les offensives allemandes de printemps, se faisant une spécialité de l’attaque des ballons captifs : son score final est à l’armistice de 9 victoires homologuées, dont 5 Drachen.

Maintenu à l’escadrille SPA 69 dont il prend le commandement au 2e trimestre 1919, Fernand Bonneton est promu capitaine le 4 avril 1919. Il rejoint ensuite la mission militaire de Pologne d’où il revient avec une nouvelle blessure au mois de juin 1920. Il est alors affecté au 1er régiment d’aviation de chasse à Thionville dirigé par le colonel Houdemon, dont il commande le 3e groupe, et se marie le 20 décembre 1920 avec Elisabeth Weser, qui donnera naissance à une fille. Pilotant les nouveaux Nieuport 29, il mène une délégation de 5 pilotes français au meeting international de Bruxelles-Evere. C’est là qu’il perd la vie durant l’après-midi du samedi 24 juin 1922, lors d’un exercice de tir sur des ballonnets, lorsque son avion s’écrase au sol sous le regard de son épouse.


8 octobre 1914 : "Chef de reconnaissance à longue portée, malgré une blessure reçue dans un engagement avec une patrouille ennemie qu’il a culbutée, a continué sa mission et rapporté les renseignements demandés."

Croix de Guerre et une citation à l'ordre du régiment, en date du 4 novembre 1914 : "Est resté à l'endroit où venaient de tomber des blessés pour les soigner. N'a rejoint l'escadron que sur l'ordre formel de Lt Lartenson, est retourné avec les hommes de l'escadron relever les blessés et leur a prodigué les soins les plus intelligents."

29 septembre 1915 : "Vaillant officier, plein de bravoure et d’entrain. Lors de la contre-attaque de nuit du 27 septembre, commandant un corps de grenadiers, a par son initiative et sa hardiesse, contribué à reprendre à l’ennemi trois lignes de tranchées."

7 avril 1916 : "Officier d’une bravoure éprouvée  ; commandant les grenadiers du bataillon, s’est élancé crânement à la tête de ses hommes dans l’entonnoir d’une mine allemande, et a été blessé dans cette opération brusquée."

1

8 août 1917

F 7

Farman F 40

Chasseur

Roumanie 

Officier d'une bravoure et d'un courage remarquables : quatre fois blessé dans l'infanterie et quatre fois cité à l'ordre du régiment, de la brigade et de la division. Excellent pilote, toujours volontaire pour les missions dangereuses. A eu déjà plusieurs combats très durs sur le front de Roumanie. Le 8 août a abattu dans nos lignes un avion de chasse ennemi de beaucoup supérieur à son appareil, sauvant ainsi un ballon allié.

2

30 octobre 1917

N 3

Nieuport

Avion

Roumanie 

Citation à l'ordre de l'armée, en date du 31 décembre 1917 : "Excellent pilote de reconnaissance, qui a accompli de nombreuses missions éloignées. Continue à montrer comme pilote de chasse la même audace et le même courage. Le 30 octobre 1917, a dégagé un avion de reconnaissance, en abattant un appareil qui l’attaquait."

3

10 juillet 1918

SPA 69

SPAD

Avion

Noyon-Ribécourt 

Chevalier de la Légion d'honneur et citation à l'ordre de l'armée, en date du 5 août 1918 : "Officier d'élite. Blessé deux fois dans la cavalerie, est passé sur sa demande dans l'infanterie où il a été blessé de nouveau à deux reprises. Classé inapte au service de cette arme, a demandé à entrer dans l'aviation. Il s'y est signalé tout de suite comme un pilote de chasse de premier ordre admirable d'entrain et d'énergie. A abattu récemment son troisième avion ennemi."

4

1er août 1918

SPA 69

SPAD

Drachen

Aisne 

5

15 août 1918

SPA 69

SPAD

Drachen

Pontoise 

Pilote de chasse d’un courage et d’une ardeur rares. Le 15 août 1918, a abattu un Drachen en flammes et, au retour, mitraillé au ras du sol des détachements et incendié une voiture d’un convoi. Le 2 septembre a encore abattu un ballon d’observation ennemi. 5e et 6e victoires. 295 heures de vol sur l’ennemi."

6

22 août 1918

SPA 69

SPAD

Drachen

Vauxaillon 

Pilote de chasse remarquable, modèle de courage et de sang-froid. Le 22 août 1918, parti seul à l'attaque d'un drachen, l'a abordé à faible distance et incendié. Emporté par son élan, a traversé le ballon en feu et bien que légèrement brulé à la face a réussi à revenir à son terrain avec un appareil désemparé et plusieurs mètres de l'enveloppe du drachen accroché à son avion.

7

2 septembre 1918

SPA 69

SPAD

Drachen

Pontavert

Pilote de chasse d'une valeur remarquable et d'un courage rare. Le 1er août 1918, a attaqué à faible altitude un drachen et l'a abattu en flammes. Le 2 septembre, parti à l'attaque d'un drachen a été attaqué par quatre avions ennemis et bien qu'ayant eu son avion sérieusement atteint, a réussi à abattre un de ses adversaires. Septième et huitième victoire, trois cent cinquante heures de vol. Quatre blessures. Dix citations.

8

2 septembre 1918

SPA 69

SPAD

Fokker D VII

Beaurieux

9

22 octobre 1918

SPA 69

SPAD

Drachen

Laon

 

Pilote de chasse incomparable, modèle de modestie, de bravoure et de sang-froid, vivant exemple des plus belles qualités militaires. Le 22 octobre 1918 a incendié un drachen. Quatre blessures. Neuf avions ennemis abattus, Trois cent vingt heures de vol.

 

Officier de la Légion d'honneur et citation à l'ordre de l'armée, en date du 16 juin 1920 : "Magnifique soldat, deux fois blessé, deux fois cité dans la Cavalerie. Deux fois blessé, deux fois cité dans l’infanterie. Inapte à cette arme et passé dans l’Aviation, y a reçu une nouvelle blessure, 7 citations et abattu 9 appareils ennemis."


 


 
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