Observations et photographies

Premiers bombardements

Premiers duels aériens

Tirer à travers l'hélice

Premier avion sans pilote

 Premiers duels aériens

 

2 septembre 1914 2 septembre 1914  5 octobre 1914 5 octobre 1914

 

 

Le 02 septembre 1914, le Blériot blindé dit "la vache" avec Jules Vedrines (pilote) et René Vicaire (mitrailleur) réussit la première interception de la guerre au dessus de Suippes.
Le Taube ennemi est touché après 3 bandes de 25 cartouches et se pose fumant dans les lignes françaises.
Armement:
Mitrailleuse Hotchkiss, en place arrière utilisable en position couchée.
  Sources: Revue Icare consacrée aux IV et IX armées en aôut et septembre 1914. 
vedrine 1914

vedrine debout m La représentation qui est donnée en carte postale de cet événement est des plus fantaisiste.

 

 

 

 

 

 

 

 

 a haut

Le 5 octobre 1914 le pilote Frantz et le mécanicien Quenault abattent un Aviatik à l’aide de la mitrailleuse dont ils expérimentent l’usage sur leur Voisin.
« Permettre aux siens de voir et boucher l’œil de l’ennemi », dira Foch

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Le pilote Frantz et le mécanicien Quenault
Cliché L’Illustration.

La petite histoire retiendra que leur Voisin était le V82 et non le V89, mais il n'était pas disponible pour la photo.

Témoignage extrait du JMO des Brancardiers du 3e CA (Cote SHD 26 N 108/11 ) relevé par Xavier

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 "Le 5 octobre.

Dans la matinée, vers 9h1/2 nous assistons à la poursuite d'un "aviatik" allemand par un "Voisin" armé d'une mitrailleuse.
Le 1er avait depuis plusieurs jours lancé des bombes sur les sections d'artillerie et le matin se livrait au même exercice, lorsqu'un avion français revenant des lignes allemandes l'aperçut.  

Aussitôt il se mit en chasse et il nous est donné d'assister avec une véritable angoisse à ce combat aérien des deux engins semblables à 2 oiseaux de proie aux prises: l'allemand paraissant plus rapide cherchant à échapper par des changements de niveau brusques ou des virages rapides; mais le français plus adroit se plaçant au mieux pour le tir finissant pas avoir le dessus.

Après un cabré vertical l'avion allemand descend en une chute rapide, un panache de fumée et de flamme à l'arrière, le réservoir d'essence ayant été transpercé et prenant feu - tandis que le notre en série de spirales élégantes allait se poser dans un champ voisin.

C'est au milieu d'un bois marécageux que fut retrouvé à 3 km environ de Muizon l'appareil allemand qui flambait au moment où j'arrivais. Complètement retourné, il écrasait un des deux passager: un officier observateur comme je l'ai vu plus tard tandis que son compagnon, un sous-officier pilote avait été tiré des débris.
Tous deux morts étaient en partie carbonisés, en outre le sous-officier avait été atteint d'une balle dans le haut du thorax vers la fourchette sternale; (le projectile avait très vraisemblablement pénétré dans le dos où se trouvait un orifice plus petit.)

Le pilote français: Frantz sous-officier du génie au 2° groupe Aéronautique était accompagné d'un simple soldat Quesnault qui avait si bien visé.

Félicités, ovationnés, ils ont beaucoup de peine à se dérober à l'enthousiasme des nombreux militaires et de quelques civils accourus sur le point de chute de l'avion allemand.
Inhumation des deux aviateurs par les soins de l'Ambulance de service. un prêtre accompagne avec quelques hommes qui rendent les honneurs."

Témoignage du Général Lavisse commandant de la 12e brigade (5e, 119e RI; 3 CA)  écrit le 6 Octobre 1914,( Il est aux environs de Cauroy secteur du Godat, à l'Est de Berry au bac)  relevé par Xavier
 
"A propos d'Aeros, hier un de nos biplans a démoli en l'air avec sa mitrailleuse un biplan allemand qui nous survolait; drame de l'air, angoissant à suivre;vaincu, l'Allemand a été précipité sur le sol;l'explosion du moteur a occasionné un incendie; sur les corps a moitié carbonisés des aviateurs, on a trouvé des renseignements intéressants. Nous avons salué militairement ces victimes du devoir ..."