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Historique partiel de l'Escadrille 33

Historique partiel de l’escadrille 33 (Anonyme, sans date) numérisé par Olivier Gaget
HISTORIQUE PARTIEL
DE L’ESCADRILLE 33
1914 – 1916

SAL 33 : LA HACHE D’A. BORDAGE

Le télégramme n° 436 du 2 octobre 1914, adressé par le Général commandant en chef, au Ministre de la Guerre (12e Direction), à Bordeaux dit :

« Il est possible de constituer immédiatement à Tours une escadrille de 6 Maurice Farman 70 chevaux, avec deux tracteurs, deux camions, une voiture légère. Vous serez reconnaissant de bien vouloir donner les ordres nécessaires pour la constitution de cette escadrille qui serait commandée par le capitaine Alfred Bordage.
Donnerai instructions commandant deuxième réserve au sujet destination. »

Ce télégramme est signé par le Général BERTHELOT, Aide-Major Général au Grand Quartier Général.
Il sera suivi, en fin de journée, d’un second télégramme n° 440 du 2 octobre 1914, émanant du Général commandant en chef les Armées (Général JOFFRE) adressé au Commandant de la IIe Armée (Général DE CASTELNAU) dont le quartier général est à Breteuil (Oise), l’informant qu’une escadrille rejoindra Amiens pour être mise à sa disposition. Cette escadrille, créée le 2 octobre 1914, s’appelle MF 33. Le capitaine BORDAGE en est le commandant.

Le 3 octobre, la subdivision d’armée créée le 29 septembre, afin de constituer à la gauche de la IIe Armée un nouvel échelon de manoeuvre, devient la Xe Armée (Général DE MAUD’HUY). La MF 33 lui est rattachée et vient occuper le terrain de Saint-Pol-sur-Ternoise (Pas-de-Calais), le 8 octobre.
D’emblée, elle est engagée dans la bataille pour la conquête d’Arras par les Allemands et qui s’achève sans succès pour ceux-ci.
Dès le début de la deuxième quinzaine d’octobre, l’action se déplace de l’Artois dans les Flandres. C’est ce qu’on a appelé La Course à la Mer.
Les Allemands veulent conquérir les ports propices aux liaisons franco-anglaises. La partie s’engage le 15 octobre. Une résistance désespérée des Alliés (Français, Anglais, Belges) ruine les efforts de l’assaillant. C’est la fin des convoitises ennemies, la bataille de l’Yser est gagnée.
Retranchée à l’ouest de l’Yser qui a arrêté les Allemands, se regroupe l’Armée belge sous les ordres du roi Albert, aidée par l’héroïque défense des fusiliers-marins français à Dixmude.
La MF 33 commence à se faire apprécier par les renseignements précieux qu’elle apporte au Q.G. de la Xe Armée.
Le 29 octobre, l’escadrille se déplace à Bruay. L’échec qu’ils viennent de subir n’a pas rebuté les Allemands qui engagent une grande opération le 30 octobre pour s’emparer des Monts de Flandres. Leur but est de séparer les Armées françaises et anglaises. Ce sera pour eux un nouvel échec. La 33 est présente pour renseigner le Commandement, elle prend ainsi une part active aux succès de nos troupes.

A compter du 20 novembre, l’escadrille dépend de la VIIIe Armée qui vient d’être créée et confiée au Général D’URBAL. Dès le 30 novembre, elle occupe le terrain de Poperinghe, à l’ouest d’Ypres en Belgique restée libre.

Le 1e janvier 1915, la 33 est rattachée au 9e Corps d’Armée (Général DUBOIS), qu’elle suivra dans toutes ses opérations jusqu’à la fin des hostilités.

Les plans du généralissime JOFFRE pour 1915 envisagent une contre-attaque principale uniquement française en Champagne, la reprise des opérations d’Artois avec la coopération des forces anglaises et la préparation de l’offensive ultérieure que le Maréchal FRENCH, chef de l’Armée britannique, désire ardemment lancer en direction d’Ostende.

La réalisation de tels projets exige la libre disposition de puissantes réserves dont l’Armée française ne dispose pas. Il faut faire appel aux renforts britanniques pour relever la VIIIe Armée forte de quatre corps d’armée (9e, 16e, 20e et 32e C. A.) destinée à exécuter les attaques d’Artois. Mais les Anglais sont dans l’impossibilité matérielle d’appliquer le plan initialement prévu par JOFFRE et ils refusent de participer à l’offensive d’Artois. Les 9e et 16e C. A. sont toujours au nord d’Ypres. Le 9e C. A. ne peut être relevé que le 1e avril. La 33 quitte alors Poperinghe pour gagner, le 20 avril, le terrain d’Hermaville (Pas-de-Calais), entre Arras et Saint-Pol, puis le 1e mai, elle occupe le terrain de Verquin, au sud de Béthune (Pas-de-Calais).
La bataille d’Artois débute le 9 mai par une action générale de la Xe Armée visant, en premier lieu, la reprise de la crête de Vimy qui domine toute la plaine de Lens à Béthune. Le 9e C. A. qui vient de lui être rattaché prolonge l’offensive sur l’aile gauche, dans la direction Loos-Annay. Des succès initiaux très importants sont remportés, mais le retard dans l’entrée en ligne de nos réserves ne permet pas d’ajouter d’éclatants lendemains à la victoire des premiers jours.
Depuis le 1er juin, la 33 est sur le terrain de Tincques (Pas-de-Calais). L’attaque de l’infanterie est reprise le 16 juin ; la réaction de l’ennemi est encore très violente. L’offensive est définitivement suspendue le 25 juin.
La première leçon qui est tirée de cette bataille d’Artois est l’utilité d’entreprendre des actions simultanées de plusieurs Armées pour empêcher l’adversaire de déplacer ses réserves.
Pendant cette accalmie relative, la MF 33 gagne Montdidier (Somme) le 25 juillet, puis, le 17 août, elle va à Villers-Bretonneux (Somme), plus loin des lignes.

Au moment où se déclenche la troisième bataille d’Artois, le 25 septembre 1915, l’escadrille est sur le terrain de La Bellevue, au nord d’Amiens depuis le 4. Elle le quitte au début d’octobre pour retourner à Bruay.
Les opérations se prolongent jusqu’au 15 octobre en des combats extrêmement meurtriers. Les gains de terrain sont peu importants : Neuville-St-Vaast et Souchez sont reconquis.

Cela fait un an que la MF 33 se bat. Les équipages : pilotes et observateurs rivalisent de zèle et d’audace et font preuve d’un mépris absolu du danger. L’escadrille rend les plus précieux services au 9e C. A ., ce qui lui vaut sa première citation (Ordre général du 9e C. A. n° 169 du 31 octobre 1915).
Des opérations militaires sporadiques ont lieu pendant l’hiver 1915/1916, en raison des conditions atmosphériques. Les belligérants en profitent pour organiser leurs positions.

Les Etats-Majors alliés préparent la campagne de 1916. Quelques difficultés surviennent dans leur conception. Le Maréchal FRENCH, démissionnaire, est remplacé par le Général Douglas HAIG qui prend la tête des Armées anglaises. Celles-ci n’ont pas encore reçu de renforts importants.
Le Général JOFFRE demande instamment la relève de la Xe Armée, dont fait partie le 9e C. A., toujours intercalée en Artois, entre les deux secteurs tenus par les Britanniques.
Mais les Allemands bousculent les plans alliés en lançant, le 21 février, une violente attaque concentrique autour de Verdun dont ils veulent s’emparer à tout prix.
La VIe Armée (Général FAYOLLE) réussit une opération de diversion au sud de la Somme, avec l’appui des renseignements apportés par l’aviation.
En avril, le 9e C. A. est enfin relevé, il peut être envoyé en renfort près de Verdun, où, après une courte accalmie, les attaques allemandes ont repris. La MF 33 quitte, fin mars, Bruay-en-Artois où elle a passé l’hiver. Elle séjourne sur le terrain de Tricot, dans l’Oise, pendant une quinzaine de jours, puis gagne Bar-le-Duc, le 16 avril. De là, elle monte en ligne et s’installe sur le terrain de Brocourt, fin avril, à proximité du Q. G. du Général PÉTAIN sur la rive gauche de la Meuse.
Le 9e C. A. est engagé en mai et soutient de durs combats dans le secteur Avocourt – Cote 304 – Le Mort-Homme.
Bien renseignés par les observateurs de la MF 33, les Français parviennent à stabiliser le front.
Au cours d’une mission de liaison d’infanterie, le sous-lieutenant DE FORCEVILLE, observateur à la 33, découvre la tranchée dite des « Zouaves ». Ceux-ci, pour se faire repérer, avaient placé leurs chéchias rouges sur le parapet. Le rapport établi par l’observateur à la suite de cette mission, adressé au Commandant du 9e Corps d’Armée, est largement étudié et commenté. Un séminaire tenu à Montdidier (Somme), fin juillet, complète et précise les méthodes de liaisons d’infanterie contenues dans le règlement provisoire n° 10952 du 17 avril 1916.
C’est à cette époque que l’escadrille 33 perçoit de nouveaux appareils Farman F 40 beaucoup plus maniables que les Maurice Farman en service jusqu’alors.

 

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