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La Guerre Aérienne Illustrée

Bonnefoy, Robert de.

Né le : 29 octobre 1894 à St Jean le Vieux (01).

Mort le : 27 septembre 1946, dans l’Ain.

Profession avant la mobilisation : militaire.

Passé à l'aviation le : 10 décembre 1914.

Brevet militaire le : 31 mai 1915.

Parcours : 5e Cuirassiers.

Affectations : VB 101, N 68, N 65, N 84, SPA 15, BR 131.

6 victoires, 5 combats non homologués.


Joseph, Denis, Bernard, Robert (son prénom d’usage) de Bonnefoy naît le 29 octobre 1894 à St Jean le Vieux, dans l’Ain, dans une famille aristocratique où son père, officier de carrière, est vicomte et possède un château sur la commune. Il grandit dans un milieu fortuné et privilégié mais il va vite se révéler comme un enfant à problèmes, supportant mal l’autoritarisme de son père et devenant très chahuteur à l’école. Il obtient son baccalauréat, et, à force de colères auprès de sa famille, parvient à gagner l’école de pilotage Deperdussin où il obtient son brevet de pilote civil le 10 janvier 1913.

Pour gagner sa vie, il suit la voie familiale et s’engage dans l’armée pour 3 ans le 11 mars 1913 au 5e régiment de cuirassiers, d’où il espère préparer le concours pour devenir officier de cavalerie. Nommé brigadier en février 1914, il est toujours à son régiment quand éclate la guerre et sert au front durant les premiers mois du conflit. Suite à un appel à volontaires et disposant de son brevet de pilote civil, il passe dans l’aviation en décembre 1914 et intègre les écoles de pilotage militaires. Mais son caractère difficile le rattrape et le chef pilote de l’école d’Avord demande à ce qu’il soit radié du personnel navigant, le trouvant « très écervelé et téméraire ». Ce ne sera pas le cas et le brigadier De Bonnefoy est affecté en juin 1915 à l’escadrille de bombardement VB 101 sur le plateau de Malzéville, où il va participer à des bombardements sur l’Allemagne et obtenir le grade de maréchal des logis. En janvier 1916, il est affecté à l’arrière pour servir de moniteur mais souhaite retourner au front ce qui est chose faite en avril où il rejoint la nouvelle escadrille de chasse N 68, qu’il quitte fin mai pour l’escadrille N 65 où il va remporter sa première victoire sur Verdun le 2 juillet. Quelques jours plus tard son unité migre sur la Somme, où les affrontements avec l’aviation allemande vont se multiplier et où il obtient 3 nouvelles victoires et le grade d’adjudant. Mais le 24 août 1916, il se fait descendre en combat aérien et s’écrase dans les lignes britanniques.

Survivant au crash, il est fortement commotionné et en retire de graves séquelles psychologiques qui empireront toute sa vie durant, étant perpétuellement dans un état cyclothymique caractérisé par des alternances de phases dépressives et d’accès d’excitation de type maniaque. Revenu à son escadrille en septembre 1916, il vole sur un des premiers SPAD VII de l’unité et remporte son 5e succès officiel le 4 novembre, ce qui lui vaut l’honneur d’être cité au communiqué aux armées le 13 suivant et de voir sa biographie dans les journaux. Promu au grade de sous-lieutenant, il est muté à la N 84 en mars 1917, et remporte sa 6e et dernière victoire en août, avant d’être rattrapé par ses crises de folie. Lors d’une longue permission en novembre 1917, il épouse une fille d’avocat lyonnais dont il se sépare quelques mois plus tard. Il connaît alors plusieurs mutations, à la SPA 15 le 16 avril, puis à la BR 131 quelques jours plus tard mais il est vite muté au centre de St-Cyr pour diriger un atelier de réparation, étant officieusement considéré inapte au vol. Il termine la guerre à l’escadrille SPA 23 sans y avoir volé.

En tant que militaire de carrière (promu capitaine en 1925) il va rester dans l’armée où son état mental va lui valoir de très nombreuses mutations, suites à des disputes continuelles avec ses supérieurs comme avec ses subordonnés. Après un internement en asile psychiatrique en 1929, l’armée le reclasse au service historique de l’armée de l’Air mais un nouvel internement le fait radier des cadres en 1931. Connaissant encore deux internements dans les années 1930, il va pourtant être rappelé à l’activité en 1939 mais vite renvoyé dans ses foyers. Vivant la seconde guerre mondiale retiré dans sa propriété du Jura, il meurt en 1946 noyé dans une rivière de l’Ain.


De Bonnefoy Robert, sous-officier de cavalerie, mle 820, sergent pilote à l'escadrille VB 101 : pilote de grande valeur. A manifesté au cours des bombardements nombreux et périlleux auxquels il a pris part une ardeur, un entrain et un courage exceptionnels. A eu son appareil souvent atteint par des projectiles ennemis. (Ordre du20 novembre 1915).

1

2 juillet 1916

N 65

Avion

Samogneux

 

Pilote de chasse d'une bravoure et d'un mordant hors de pair, se dépensant sans compter, toujours volontaire pour les missions périlleuses et délicates. Vient en un mois de livrer devant Verdun 16 combats aériens, et d'attaquer un drachen. A eu dans 3 combats l'avion qu'il montait criblé de balles dans ses parties essentielles, au cours de l'un deux, a fait tomber dans ses lignes un avion ennemi désemparé. Compte 138 heures de vol au-dessus de l'ennemi.

2

27 juillet 196

N 65

Avion

Brie

 

3

3 août 1916

N 65

Avion

Maurepas

 

Pilote de haute valeur. Commence à se révéler comme un aviateur de chasse de grande classe. A abattu le 27 juillet 1916 un avion allemand qui s'est écrasé sur le sol, le 3 août 1916 un autre avion qui s'est abattu en flammes.

Pilote d'une ardeur et d'une bravoure exceptionnelles. S'est distingué dans de nombreux bombardements à grande distance et a fait preuve des plus belles qualités militaires au cours des récentes opérations. Le 27 juillet 1916, a abattu un avion ennemi et en a forcé un second à atterrir précipitamment dans ses lignes. Ayant eu le 30 juillet son appareil criblé de balles au cours du combat aérien, a néanmoins réussi grâce à son énergie et son sang-froid à ramener son avion dans nos lignes. Le 3 août, a abattu un nouvel appareil ennemi. Déjà trois fois cité à l'ordre. Médaille militaire.

4

23 août 1916

N 65

LVG C

Marchélepot

 

Ne cesse de faire preuve du plus bel allant comme pilote de chasse. Vient d'abattre le 23 août 1916 un avion allemand, portant à quatre le nombre de ceux qu'il a détruits.

5

4 novembre 1916

N 65

Avion

Ferme d’Hôpital

Avec Lt P. Sauvage (N 112)

Pilote de chasse attaquant avec une telle audace et un si profond mépris du danger que, s'il n'abat pas son adversaire, il rentre presque toujours avec son appareil criblé de balles. A abattu le 4 novembre son cinquième avion ennemi qui s'est écrasé dans les lignes françaises.

Officier de grand mérite, modèle de sang-froid, d'énergie et de caractère, s'est distingué au cours des dernières offensives dans l'attaque d'un ballon ennemi particulièrement défendu. Médaillé militaire.

Pilote merveilleux d'entrain et d'audace, le 24 12 1916 a attaqué un avion ennemi qui pique, se met en vrille et semble s'écraser au sol. Déjà cité 7 fois.

6

21 août 1917

N 84

Avion

Consenvoye

* Jasta 34b, Ltn Hugo Geiger tué N. Verdun

Remise de la rosette de la Légion d'honneur au capitaine de Bonnefoy par le général Tanant.

SHD-Vincennes



bonnefoy v
 
icone mdh icone mdh avion Escadrilles VB 101,  N 68, N 65, N 84, SPA 23
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 de bonnefoy lga bonnefoy

(Tableau d'honneur)

 

 

1 2 juillet 1916 N 65 Avion non identifié
Samougneux
2 27 juillet 1916 N 65 Avion non identifié Brie
3 3 août 1916 N 65 Avion non identifié Amiens
4 23 août 1916 N 65 Avion non identifié Marchélepot
5 5 novembre 1916 N 65 Avion non identifié Ferme d'Hopital
6 21 août 1917 N 84 Avion non identifié Beaumont