A

B

C

D

E

F

G

H

I

J

K

L

M

N

O

P

Q

R

S

T

U

V

W

X

Y

Z

   

Biographie détaillée

(Revue Aces)

Bourjade, Léon.

Né le : 25 mai 1889 à Montauban (82).

Mort le : 22 octobre 1924 sur l’ïle de Yule,
Papouasie Nouvelle Guinée.

Profession avant la mobilisation : séminariste.

Passé à l'aviation le : 28 mars 1917.

Brevet militaire le : 17 juin 1917.

Affectations : 59e rgt d’artillerie, N 152.

27 victoires, 9 combats non homologués.

 

Jean Pierre Marie Léon (prénom d’usage) Bourjade naît le 25 mai 1889 à Montauban, dans une famille nombreuse de catholiques pratiquants dont il est le 6e enfant. Son père est comme son grand-père contrôleur aux impôts et la famille vit dans une grande maison située sur un coteau de l’Aveyron sur la commune de l’Honor-de-Cos près de Montauban.

Léon Bourjade pose devant son SPAD XIII orné du portrait de Sainte Thérèse et du fanion du Sacré-Cœur.

Famille Bourjade

Le jeune garçon est élevé dans la tradition catholique voire monarchiste et se révèle doué en gymnastique. Il se montre d’un tempérament plutôt timide et rêveur. Etudiant dans un collège catholique de Montauban, il manifeste son envie de devenir prêtre, et, influencé par les romans d’aventures de sa jeunesse, souhaite devenir missionnaire pour évangéliser les populations dites sauvages des îles lointaines. En 1907, bien qu’ayant réussi les épreuves écrites de son baccalauréat, il ne se présente pas à l’oral avec l’accord de ses parents. Il a décidé de devenir prêtre, ce qui suppose de partir effectuer son noviciat à l’étranger car les congrégations religieuses ont été expulsées de France suite aux lois anticléricales. Il rejoint une congrégation en Espagne où il rejoint un de ses frères ainés qui s’y trouve déjà. Lors de sa première année il se prend de dévotion pour le récit de la vie de Sainte Thérèse de Lisieux et s’adressera à elle dans le journal intime qu’il tient. En 1909, il suit son institution religieuse qui déménage en Suisse où il poursuit ses études jusqu’en octobre 1910 lorsqu’il doit revenir en France effectuer son service militaire, au 23e régiment d’artillerie de Campagne à Toulouse où il est nommé brigadier mais guère plus car ses supérieurs le trouvent d’un caractère trop rêveur. Libéré en 1912, il retourne à ses études religieuses quand survient la guerre.

Il part immédiatement au front et combat à la bataille de la Marne au terme de laquelle il est chef de pièce dans une batterie de canons de 75. En février 1915 il est affecté à une section d’artillerie de tranchée, les crapouillots, et connaît l’enfer des premières lignes où il est souvent bombardé, y compris par l’artillerie française, et quelquefois enterré. Il en réchappe à chaque fois et attribue sa chance à l’intervention de Sainte Thérèse de Lisieux. A Verdun il est promu sous-lieutenant et muté au 59e régiment d’artillerie avec lequel il se bat dans la Somme jusqu’en octobre 1916.

Il se porte alors volontaire pour l’aviation dans le but de pouvoir utiliser l’avion après la guerre quand il sera missionnaire en Océanie. Parti en école de pilotage en mars 1917 pour en sortir en septembre suivant, il est affecté à l’escadrille N 152 stationnée dans les Vosges près de Belfort, sur chasseurs Nieuport 24 et 27. Jugé comme étant un pilote assez moyen, le jeune prêtre novice, qui dans son journal intime confie toujours ses peines à Sainte Thérèse de Lisieux, est assez isolé dans son escadrille où sa foi religieuse est loin d’être partagée par ses camarades, ainsi que par son chef d’escadrille qui n’apprécie pas le fanion du sacré cœur qu’il fait fixer sur son Nieuport. Il livre ses premiers combats dans un froid polaire sur les forêts des Vosges, et découvre le 20 février 1918 lors d’une patrouille un Drachen ennemi qu’il décide d’attaquer mais qu’il ne parvient pas à incendier. Il y parvient finalement le 27 mars 1918, et récidive le 3 avril : deux victoires qui font que plus personne ne s’oppose au port de l’insigne du sacré-cœur ni au portrait de Sainte Thérèse de Lisieux qu’il fera fixer sur le fuselage de son SPAD. Après un stage de tir, son score composé quasi-exclusivement de Drachen augmente dès lors régulièrement quand son escadrille quitte les Vosges pour le centre du front où les combats sont intenses. Il met au point une tactique d’attaque consistant à piquer à la verticale sur le Drachen pour se protéger un minimum de la DCA. Cité au communiqué aux armées le 23 juillet 1918, son nom commence à circuler dans les journaux où on le surnomme « l’as abbé ». Il apprécie peu que des publications mentionnent qu’il bénit ses ennemis avant de les attaquer, et qu’il choisit les Drachen pour ne pas tuer d’ennemis, ce qu’il tient à faire démentir. Terminant

Nieuport 27, numéro 5671. L’avion est décoré selon les convictions de Léon.

la guerre avec 27 victoires homologuées dont 26 Drachen, il est l’as des as français de sa spécialité.

Démobilisé en 1919, il retourne en Suisse où il y est
ordonné prêtre et part en novembre 1921 pour accomplir le rêve de sa vie : devenir missionnaire en Nouvelle-Guinée. Il y découvre une situation quelque peu différente des lectures de sa jeunesse. Si les indigènes Roro ne sont pas les cannibales de son imaginaire, le climat tropical et les fièvres sont bien là. Bourjade se donne à la tâche avec ardeur et y est décrit par ses camarades missionnaires comme d’un caractère réservé, les indigènes le surnommant « le veuf ». Touché par les fièvres tropicales durant l’été 1924, sa santé se dégrade et il rend l’âme le 22 octobre 1924 dans sa mission de l’île de Yule où les autorités australiennes lui rendront les honneurs militaires.

 

15 octobre 1915 : Maréchal des logis, chef de section, aux tranchées de premières lignes depuis février 1915, a constamment donné à ses hommes le plus bel exemple de courage, d’énergie et de sang-froid. S’est distingué en mai, juin, juillet 1915. Chargé d’un poste très dangereux, du 21 au 26 septembre, a rempli complétement la mission qui lui était confiée, bien que ses pièces aient été à plusieurs reprises enterrées par les obus ennemis, et ses servants sauf deux tués ou blessés.

1

27 mars 1918

Geberschweiler

2

3 avril 1918

Grenzingen

Pilote d’une conscience et d’un courage à toute épreuve a livré de nombreux combats où il a fait preuve des plus belles qualités d’audace. A attaqué un ballon ennemi et l’a abattu en flammes 

3

4 mai 1918

Geberschweiler

Pilote d'une conscience et d'un courage à tout épreuve. A livré de nombreux combats où il a fait preuve des plus belles qualités d'audace. A attaqué un ballon ennemi et l'a abattu en flammes.

Très bon pilote. Vient d'abattre en flammes un ballon d'observation ennemi, troisième appareil détruit par ce pilote.

4

11 mai 1918

Willer

 Excellent pilote, d’un grand courage. Vient d’abattre en flammes un ballon d’observation ennemi. Quatrième appareil détruit par ce pilote.

Pilote aviateur : officier pilote d'une bravoure et d'une audace peu communes. Après s'être brillamment conduit dans l'artillerie a fait preuve des plus belles qualités de courage en attaquant de nombreux drachens ennemis et en a abattu quatre. Quatre citations,

Le général commandant en chef a fait à la date du 5 juin 1918 dans l’ordre de la Légion d’honneur, la nomination suivante : Chevalier. Officier pilote d’une bravoure et d’une audace peu commune. Après s’être brillamment conduit dans l’artillerie, a fait preuve des plus belles qualités de courage en attaquant de nombreux drachens ennemis et en a abattu quatre.

5

25 juin 1918

St. Etienne-à-Arnes

6

28 juin 1918

St. Pierre-à-Arnes

7

29 juin 1918

Brauscourt 

En l'espace de quatre jours a incendié deux drachens et abattu un avion ennemi (5e 6e et 7e appareils ...)

8

30 juin 1918

Marvaux

9

5 juillet 1918

Hauviné

10

8 juillet 1918

Montfaucon

11

15 juillet 1918

Hauviné

12

15 juillet 1918

Hauviné

13

15 juillet 1918

Main de Massiges

A incendié en 8 jours six drachens ennemis (8, 9, 10,11, 12 et 13 victoires).

14

17 juillet 1918

Nauroy

Le sous-lieutenant Bourjade a incendié quatre ballons captifs, dont trois le 15 juillet et le quatrième le 17, ce qui porte à treize le nombre des appareils qu'il a détruits jusqu'à ce jour.

15

19 juillet 1918

Tahure

C. Thollon-Pommerol

Carte postale présentant Léon Bourjade, séminariste à l’entrée en guerre., puis lieutenant pilote décoré de la Légion d’honneur et de la croix de guerre à la fin de la guerre.

A peine remis d'une récente blessure, s'est porté à l'attaque d'un drachen ennemi et l'a incendié malgré une défense anti-aérienne très active. Quinzième victoire.

Le 17 juillet 1918, a incendié un drachen ennemi (14e victoire). Le 19 juillet 1918, sa mitrailleuse s’étant enrayée au cours d’une nouvelle attaque de drachen, a réussi à la désenrayer pendant que le ballon était ramené vers le sol, l’a attaqué une seconde fois et incendié à moins de 300 mètres. Est rentré blessé par une balle tirée de terre.

16

30 août 1918

Chavonne

17

1er septembre 1918 - Avec le lieutenant Maunoury

Pont-Arcy

18

4 septembre 1918 - Avec le lieutenant Maunoury et l’adjudant Manson

Pont-Arcy

19

15 septembre 1918 - Avec le lieutenant Maunoury

Pargny

20

15 septembre 1918 - Avec le lieutenant Maunoury

Pargny

 

A peine remis d'une récente blessure, s'est porté à l'attaque d'un drachen ennemi et l'a incendié malgré une défense anti-aérienne très active. 19e victoire.

21

1 octobre 1918 - Avec le lieutenant Maunoury

Orainville

22

1 octobre 1918 - Avec le lieutenant Maunoury

Orainville

 

Le 16 septembre 1918, a abattu, en flammes, deux drachens ennemis et, le 1er octobre, deux nouveaux drachens (18e, 19e, 20e et 21e appareils détruits par ce pilote).

23

3 octobre 1918 - Avec le sous-lieutenant Garin

Chéret

24

4 octobre 1918 - Avec l’adjudant Manson

NGGG

25

8 octobre 1918 - Avec le sous-lieutenant Garin

Chamouille

 

Pilote de chasse infatigable. A incendié un ballon d'observation ennemi le 8 octobre 1918. Vingt-quatre victoires.

26

27 octobre 1918 - Avec le sous-lieutenant Garin

Château-Porcien ?

27

29 octobre 1918

Seraincourt 

 

Le 16 septembre 1918 a abattu en flammes deux drachen ennemis et le 1er octobre, 2 nouveaux drachen (18e, 19e, 20e et 21e appareils détruits par ce pilote).

SPAD XIII N° 2282. Le crocodile est l’insigne de l’escadrille 153.

 

Bourjade (Jean-Pierre-Marie-Léon), lieutenant du 23e rég. d'artillerie, résidant en Australie, remis à la disposition de l'aéronautique est affecté (pour ordre) au 34e rég. d'aviation et mis à la disposition du général commandant supérieur des troupes de l'Indochine. (2-6-1923).

 

 

Léon Bourjade  SPA 152

Biographie détaillée




Avions
aviation bourjade 003 M  BOURJADE 1 M