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Bozon-Verduraz, Benjamin. Né le : 29 mai 1889 à St Etienne de Cuines (73). Mort le : 21 juin 1942 à Chambéry (73). Profession avant la mobilisation : industriel. Passé à l'aviation le : 19 septembre 1915. Brevet militaire le : 19 janvier 1916. Parcours : 9e hussards. Affectations : C 11, SPA 3, SPA 94. 11 victoires, 1 combat non homologué. Jean Séraphin Benjamin (prénom d’usage) Emmanuel Bozon-Verduraz naît le 29 mai 1889 dans la commune savoyarde de Saint-Etienne de Cuines dans une famille de riches notables. Son père, futur maire du village, est un grand industriel de la vallée de la Maurienne puisqu’il y possède une importante fabrique de pâtes très moderne fonctionnant grâce à une centrale hydroélectrique. Benjamin reçoit une éducation soignée, obtient son baccalauréat et réussit des études de commerce avec d’effectuer son service militaire au 11e dragons en 1910 où il est nommé maréchal des logis.
Il travaille dans l’entreprise familiale quand survient la guerre qui l’envoie au 9e hussards où il combat sur le front. Volontaire pour l’aviation, il part en école de pilotage en septembre 1915 et en revient breveté et affecté à la C 11 sur Caudron G.4 d’observation en mars 1916 à Verdun. Il y effectue de nom-breuses missions et subit un grave accident le 12 mai 1916 quand son appareil s’écrase ce qui lui occasionne un tassement des vertèbres qui le handicapera toute sa vie. Promu adjudant en novembre 1916, il passe dans la chasse en mai 1917 et rejoint la prestigieuse escadrille N 3, gagnant la confiance de Georges Guynemer qui en fait son équipier. Il est témoin de la disparition au combat du célèbre as le 11 septembre 1917 et en gardera une culpabilité évidente au point de prendre des risques insensés en mission comme s’il cherchait à se racheter : il remporte ainsi ses premiers succès lors des offensives allemandes du printemps 1918 en tirant ses cibles à bout portant et revenant lui-même criblé. Il prendra le commandement de la SPA 94 le 1er juillet 1918 où il finit la guerre avec 10 victoires qui lui valent l’honneur du communiqué le 14 octobre 1918. Hospitalisé après l’armistice pour ses douleurs lombaires, il revient travailler dans l’entreprise familiale avec un appareil ortho-pédique. Il succède à son père décédé en 1925 et lance la marque des « Pâtes à la Lune », célèbres à l’époque, mais se montre un patron très peu social qui doit affronter de nom-breuses grèves et perd le contrôle de sa société rachetée en 1932 par un consortium d’actionnaires. Fondateur en 1928 de l’aéroclub des Alpes, il est mobilisé en 1939 à Bordeaux comme commandant de réserve à titre sédentaire. Hospitalisé en avril 1940 pour ses problèmes lombaires récurrents, il n’en sort qu’en août 1940 pour se retirer à St-Etienne de Cuines. Sa santé se dégrade et il décède un an et demi plus tard, le 21 juin 1942 à Chambéry.
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